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« Les premiers nouveaux programmes pourraient entrer en vigueur à la rentrée 2015 ». C’est une des informations données par Vincent Peillon dans un entretien accordé à Philippe Rivet et Muriel Florin publié le 26 août dans les journaux du groupe EBRA (Est Républicain, Progrès, DNA, Dauphiné libéré etc.). V. Peillon évoque le collège unique, l’autorité du maître et même « l’enseignant de demain ».

De cet entretien, la presse nationale retient surtout la diffusion dans les écoles d’une « charte de la laïcité », une information que le Café pédagogique a donné le 12 juillet.  » Les enseignements sont laïques. Afin de garantir aux élèves l’ouverture la plus objective possible à la diversité des visions du monde ainsi qu’à l’étendue et à la précision des savoirs, aucun sujet n’est a priori exclu du questionnement scientifique et pédagogique. Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une partie du programme ». Ces deux articles de la future Charte, présentée au CSE du 10 juillet, rencontreront probablement une forte adhésion chez les enseignants.

La rénovation du collège

Dans cet entretien Vincent Peillon estime que cette rentrée « engage vraiment le chemin du redressement » avec l’ouverture des ESPE et la création de 6 700 postes. Mais il parle surtout du collège.  » Si le collège unique, c’est le collège uniforme, c’est déjà fini, et tant mieux. Si le collège unique, c’est donner à tous les enfants la même instruction et avoir la même exigence, il faut le conserver. Mais en le rénovant ». Le ministre estime qu’il faut « changer les pratiques pédagogiques en garantissant la même exigence ». Il promet « des décisions… seront prises dans l’année ».

L’enseignant de demain

Terrain sensible s’il en est, le collège pourrait s’inquiéter de cette annonce. Le ministre équilibre ses propos par des phrases rassurantes. Evoquant « l’enseignant de demain », V Peillon estime qu’il « doit d’abord être respecté, c’est la condition pour lui redonner de l’autorité ». Pour cela il veut « qu’on change la conception même du métier. Il doit bien sûr connaître sa discipline, et être capable de transmettre ses connaissances, mais pas seulement. L’utilisation des nouvelles technologies, la connaissance, l’accompagnement de l’élève, la capacité de parler aux parents, de construire un projet, de travailler en équipe feront partie de ce nouveau profil ». Voilà un autre chantier qui s’ouvre…

F. Jarraud

Entretien Peillon

Charte laicité