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Par François Jarraud

L’éducation artistique et culturelle renvoyée aux acteurs locaux

Parente pauvre de l’éducation nationale, l’éducation artistique et culturelle fait l’objet d’une circulaire publiée au Bulletin officiel du 9 mai.  » La mise en place du parcours d’éducation artistique et culturelle a pour ambition de viser un égal accès de tous les jeunes à l’art et à la culture », affirme le texte. Dans la pratique, il sollicite la coopération de l’éducation nationale et des acteurs locaux, l’accompagnement par la hiérarchie de l’éducation nationale tout en invitant « respect de la liberté et des initiatives de l’ensemble des acteurs concernés ». Autant dire que la « priorité gouvernementale » aura du mal à faire sa route…

« Le présent texte s’inscrit dans le cadre de la priorité gouvernementale donnée à l’éducation artistique et culturelle, et a pour but de développer les principes et les modalités de mise en œuvre des parcours d’éducation artistique et culturelle », annonce la circulaire. Effectivement elle comporte des annexes sur la construction du parcours d’éducation artistique et culturelle et sur l’accompagnement de sa mise en oeuvre ainsi qu’une partie sur le pilotage et le suivi à différents échelons de ce parcours.

La circulaire pose le principe d’un parcours résultat « de la concertation entre les différents acteurs d’un territoire« . Ainsi le pilotage est confié à des « comités territoriaux de pilotage » associant préfet de région, recteur, conseil régional, conseils généraux et associations de maires. Ils sont assistés d’une commission technique qui réunit les services de l’éducation nationale et de la culture. A un échelon plus réduit, « les territoires porteurs de projets s’organisent à l’initiative de l’ensemble des acteurs locaux » (écoles, établissements, collectivités territoriales, associations).

Dans les établissements, « Le conseil des maîtres à l’école primaire ou le conseil pédagogique au collège et au lycée fait des propositions pour assurer la diversité et la progressivité du parcours des élèves. Par exemple, le conseil des maîtres ou le conseil pédagogique propose un grand domaine des arts et de la culture qui fera l’objet d’actions spécifiques au sein de l’école ou de l’établissement durant l’année scolaire. Les choix des équipes privilégient la démarche de projet en partenariat et s’appuient notamment pour cela sur les ressources culturelles développées par les différents partenaires du territoire concerné… Ces actions, inscrites dans le projet d’école ou d’établissement, s’articulent avec les activités menées par chaque enseignant dans le domaine des arts et de la culture au sein de sa classe, selon son projet et dans le respect de sa liberté pédagogique ». On a ainsi regroupé à peu près tout ce que l’Ecole a du mal à faire : la concertation avec son environnement extérieur, la pédagogie de projet… et l’absence de programmes au moins pour le moment. Ajoutons que  » le volet culturel du projet d’école ou d’établissement, élaboré par les équipes éducatives, est le garant de la cohérence du parcours d’éducation artistique et culturelle de chaque élève. »

La circulaire est plus concrète quand elle aborde la question de la formation. Elle envisage la formation initiale des enseignants et annonce des documents disponibles en téléchargement permettant de concevoir des modules de formation. Le texte annonce aussi la mise à disposition de ressources numériques conçues avec les grands établissements nationaux (INA, Musées nationaux, BNF etc.). Autant dire que la formation continue se limitera faute de moyens au minimum…

Peut-on faire plus quand on n’a pas d’argent ? Une des clés de l’éducation artistique et culturelle est évidemment dans la pratique et le recrutement d’enseignants spécialistes. Là le ministère a un volant d’action possible. Une autre clé est dans la multiplication des obstacles de tous ordres qui rendent plus compliqués les sorties scolaires. Il y a les problèmes de transport et de budget. Mais il y a aussi les réglementations rectorales de plus en plus contraignantes et les injonctions croissantes à faire le programme et du « fondamental ». Des points concrets absents de la circulaire.

François Jarraud

La circulaire

http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?[…]

Collège

Les programmes de 2009, leur philosophie et des ressources.

De nouveaux programmes au collège

« Une année scolaire ne sera donc pas de trop pour s’approprier cet ensemble, en penser la mise en œuvre quotidienne, en définir les déclinaisons concrètes et élaborer des propositions pédagogiques mutualisées qui pourront alimenter les enseignements ». Pour l’inspecteur général V. Maestracci les nouveaux programmes sont une nouvelle opportunité. Ils sont marqués par le développement de l’histoire des arts.

Les programmes du collège

Le B.O. du 28 août 2008 a publié les programmes de la 6ème à la 3ème. Ils entrent en application à la rentrée 2009..

http://www.education.gouv.fr/cid22115/mene0817080a.html

La philosophie des programmes par l’inspecteur général Vincent Maestracci

« La définition promue par l’Union européenne des Compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie a engagé la France vers une révision progressive de sa logique de formation passant de la définition des savoirs à enseigner à celles des compétences à atteindre. La loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école (avril 2005) a ainsi institué l’obligation de la maîtrise par tous les élèves d’un socle commun de connaissances et de compétences au terme de la scolarité obligatoire. Depuis, nombre d’initiatives – dont l’expérimentation de plusieurs livrets d’évaluation – a mûri cette ambition sans en masquer les difficultés. Les nouveaux programmes, dans toutes les disciplines, apportent leurs pierres à cet édifice. L’éducation musicale, et c’est sans doute la nouveauté majeure du nouveau programme, impose ainsi une entrée par compétences (percevoir, produire) qui se substitue aux modalités précédemment privilégiées (chanter, écouter, jouer). Reste alors à imaginer une évaluation des acquis des élèves en ces domaines qui puisse parallèlement éclairer celle, nécessairement progressive, du socle commun ». Sur Educnet, l’inspecteur général Vincent Maestracci présente la philosophie et les objectifs des nouveaux programmes.

ftp://trf.education.gouv.fr/pub/educnet/musique/neo/03editor[…]

Musique et socle commun

« L’exercice consistant à définir l’ensemble des compétences cultivées par un champ disciplinaire est fondamental dans la mesure où il oblige à considérer l’acte éducatif non seulement en fonction d’un corpus de connaissances, mais aussi en fonction de l’élève lui-même, de son développement, de son parcours de formation, et osons dire de son épanouissement au contact de la totalité infiniment complexe au sein de laquelle il est censé progresser », écrit Philippe Bazin, IPR. Il montre comment les pratiques vocales s’insèrent dans la démarche du socle.

http://ww2.ac-poitiers.fr/ed_music/spip.php?article300

Elaborer la nouvelle séquence

Un guide des objectifs, compétences, et des fiches supports vierges pour mettre au point une séquence.

http://www.ac-paris.fr/portail/jcms/p1_354505/elaborer-la-nou[…]

Découper l’audio avec Audacity

Un mode d’emploi d’Audacity. Le guide permet d’avancer pas à pas dans la découverte du logiciel.

http://musique.ac-creteil.fr/spip.php?article370

Progressions pour le nouveau programme du collège

Comment donner un sens global aux séquences ? Pourquoi bâtir des progressions ? Des exemples de séquences. Tout cela est proposé sur le site de Strasbourg. Des documents à découvrir pour préparer le nouveau programme.

http://www.ac-strasbourg.fr/sections/enseignements/secondaire/[…]

L’enregistrement en classe

Jean-Claude Boudet propose un véritable tutoriel pour l’enregistrement en classe. Agréablement mis en page, très clair, il montre quels outils et quels logiciels utiliser. Il explique pas à pas comment utiliser les logiciels. Un document indispensable.

http://webetab.ac-bordeaux.fr/Pedagogie/Musique/pedago/enregistr[…]

Musique et texte

Une séquence en 10 étapes de niveau seconde pour découvrir des musiques diversifiées, les reconnaître et savoir en faire un commentaire critique. La séquence se base sur des airs de Nougaro, Gainsbourg, Cabrel, Ferré, Duparc et Berlioz.

http://www.ac-nancy-metz.fr/ENSEIGN/EMCC/emcc/dossiers/dossierv

HDA des ressources

A Reims, les inspecteurs HDA développent un blog pour accompagner les enseignants dans la mise en place de l’histoire des arts. Il répond aux question posées : que faut-il entendre par objet d’étude ? L’élève peut-il utiliser des notes pour appuyer son oral ? Comment préparer à l’évaluation ? etc.

https://atlantique.ac-reims.fr/bloghistoirearts/

Le nouveau bac 2013

Deux Bulletins officiels donnent une vision nette du bac 2013. Celui du 5 avril définit les épreuves. Un B.O. de novembre 2012 a publié le programme d’éducation musicale des bacs 2014.

Les épreuves

L’épreuve obligatoire de la série littéraire

L’épreuve de spécialité musique, affectée du coefficient 6, comprend deux parties : une partie écrite de culture musicale et artistique et une partie orale de pratique et culture musicales. Chacune des parties compte pour la moitié de la note globale.

Partie écrite de l’épreuve obligatoire : culture musicale et artistique : Durée : 3 heures 30 (1+2h30). L’épreuve repose sur deux œuvres musicales identifiées par le sujet (titre, auteur ou origine, dates du compositeur et/ou date de composition). Ces œuvres sont chacune présentées par l’audition d’un extrait significatif : l’extrait de la première œuvre, issue du programme limitatif publié au Bulletin officiel du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, est exclusivement écouté durant la première partie ; l’extrait de la deuxième œuvre, hors programme limitatif, est écouté durant les deux parties de l’épreuve ; la durée de cet extrait peut être augmentée pour les besoins de la deuxième partie.

– Première partie : commentaire comparé des extraits musicaux

– Seconde partie : Le candidat doit répondre à une série de questions portant sur l’œuvre identifiée et hors programme limitatif de la partie précédente et dont l’extrait représentatif, diffusé à plusieurs reprises selon un plan de diffusion présenté par le sujet, est éventuellement allongé dans sa durée (environ six minutes maximum).

Partie orale de l’épreuve obligatoire : pratique et culture musicales et artistiques, Durée : 30 minutes : interprétation vocale ou instrumentale puis entretien avec le jury. Puis questions sur un extrait.

Épreuve facultative, toutes séries générales et technologiques

C’est une épreuve orale de 40 minutes. La première partie est une épreuve d’écoute comparée. Deux brefs extraits d’œuvres musicales, dont l’un est obligatoirement issu d’une des œuvres du programme limitatif publié au Bulletin officiel du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, sont écoutés successivement (au maximum à trois reprises). Guidé par les questions du jury, le candidat en réalise le commentaire comparé. Puis interprétation : après avoir brièvement présenté la nature d’une pièce témoignant des pratiques musicales menées durant l’année scolaire, le candidat en interprète tout ou partie à l’aide de sa voix ou de son instrument.

Révisions, conseils, programmes : Tout pour le bac

Sur le site du bac 2013 musique, retrouvez une sélection de ressources pour cette nouvelle épreuve.

http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/artisti[…]

Les programmes de 2013-14

Le BO du 29 novembre 2012 a publié les programmes d’arts plastiques, de cinéma, d’histoire des arts et de musique pour les bacs 2014. Pour l’Enseignement de spécialité de la série L, Marcel Duchamp fait son apparition en Arts Plastiques et Michel-Ange en Histoire des Arts. Pour l’option facultative, la bicyclette ensevelie de Claes Oldenburg et Coosje Van Bruggen est maintenant au programme.

Au B.O.

http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.h[…]

Modification du capes

Le Journal officiel du 31 août publie un arrêté modifiant les épreuves du capes d’éducation musicale.

L’épreuve d’admission est modifiée ainsi :

« 1° Leçon portant sur les programmes des collèges :

Durée de la préparation : quatre heures ; durée de l’épreuve : une heure (exposé : quarante minutes maximum ; entretien : vingt minutes maximum ; coefficient 3).

L’exposé initial se déroule en deux temps qui peuvent se succéder dans l’ordre souhaité par le candidat :

1. Séquence d’éducation musicale : le candidat présente et analyse les composantes d’une séquence d’éducation musicale au collège qu’il aura élaborée à partir d’objectifs de formation et de domaines de compétences imposés par le sujet.

Le sujet propose un ensemble de documents. Le candidat choisit ceux qui lui semblent nécessaires à la construction de sa séquence… Durant l’épreuve, le candidat est obligatoirement amené à chanter un extrait significatif d’une des partitions pour voix et accompagnement qui lui sont proposées en s’accompagnant au piano ou sur l’instrument polyphonique qu’il apporte…

2. Interprétation d’un chant accompagné… Cette partie de l’épreuve ne peut excéder cinq minutes. Durant la préparation, le candidat dispose : d’un clavier électronique MIDI ; d’un ordinateur multimédia équipé d’un logiciel d’édition audionumérique ; d’un logiciel de présentation multimédia, d’un séquenceur et d’un éditeur de partition ; d’un exemplaire du programme d’éducation musicale pour le collège.

2° Epreuve sur dossier comportant deux parties : 14 points sont attribués à la première partie et 6 points à la seconde (durée de la préparation : cinq heures ; durée totale de l’épreuve : une heure ; coefficient 3)….

L’exposé se poursuit par un entretien avec le jury pendant dix minutes. »

Le texte complet

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JO[…]

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