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 » Si l’on ne fait rien, je pense que le fonctionnement de l’école publique se rapprochera de celui d’un marché. Et, dans ce cas, les élèves faibles et défavorisés y croiront moins encore, pendant que les industries culturelles offriront des alternatives éducatives dont on peut tout craindre », prédit le sociologue François Dubet dans le Nouvel Observateur.

Pour autant la tâche lui semble difficile.  » Le système scolaire est une machine extrêmement lourde qui ne peut changer d’un coup. Les réformes du gouvernement vont dans le bon sens dans la mesure où le diagnostic posé sur l’école me semble juste. Mais elles évitent de se heurter à tous ces points de blocage évoqués. En définitive, et la remarque excède très largement la politique de Vincent Peillon, on peut se demander si la France a toujours la capacité politique de changer l’école sans risques politiques excessifs. »

Les points de blocage évoqués par F. Dubet portent sur l’identité disciplinaire des enseignants et le caractère élitiste du système éducatif braqué vers le modèle du lycée. F Dubet estime que V. Peillon  » pourrait en appeler plus nettement encore aux parents, aux associations et organisations minoritaires mais réformistes, pour redire que l’école n’appartient pas à ceux qui la font vivre et qui en vivent. On pourrait imaginer que le Parlement et le président s’en saisissent plus nettement comme un enjeu national. »

Tribune