Réuni le 19 septembre, le Conseil supérieur de l’éducation a adopté les allègements des programmes d’histoire-géographie en 3èe, terminale L et ES et 1ère et terminale professionnelle. Ces allègements ont déjà fat l’objet d’une publication officielle sur le site Eduscol.
Attendus par les enseignants d’histoire-géographie, qui se plaignent de programmes trop chargés, les allègements décidés dans l’urgence à cette rentrée ont franchi le cap du CSE. De fait, ces textes font un parcours original puisque la Dgesco a du les rendre publics peu de temps après la rentrée.
En 3ème, l’allègement concerne d’abord le premier chapitre d’histoire sur les transformations scientifiques et techniques qui passe de 15% à 5% du temps annuel ainsi que le début du programme celui de géographie. Sur la guerre froide, le programme ne garde qu’un exemple : Berlin. L’étude de la construction européenne est la grande victime de l’allègement alors que l’étude de la 5ème République est heureusement toilettée. En géo, l’étude de la population française passe à la trappe. En terminale, ce sont aussi les premiers chapitres d’histoire et de géographie qui sont fortement dégarnis. Les inspecteurs gardent l’approche notionnelle mais suppriment le concret (Rome, Jérusalem, Paris) ce qui n’est pas forcément une bonne idée. Religions et société aux Etats-Unis sont supprimés. En géographie, la mondialisation en débat disparait ainsi que plus loin l’Afrique du Sud et le bassin caraïbe. Ces deux allègements ont été adoptés par 47 vois pour et 3 abstentions.
La situation est différente pour l’enseignement professionnel. En cause à la foix l’épreuve et les sujets allégés. L’inspection a retiré 1936 et la guerre du Vietnam des programmes e qui est mal perçu par plusieurs syndicats. Enfin les allègement sportent aussi sur les sujets proposés au bac pro. Le nouveau programme est adopté par seulement 27 voix pour, 3 contre et 15 abstentions.
Il reste maintenant au Conseil supérieur des programmes, qui devrait être mis en place entre le 24 et le 27 septembre, à mettre un véritable ordre dans des programmes qui ont perdu de leur logique. La tache n’est pas facile. Le sujet est aussi politique, l’opposition UMP accusant le gouvernement d’attaquer la culture nationale et de présenter, dans les programmes de terminale, F Mitterrand en successeur de de Gaulle…
