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« La mise en œuvre de la réforme des rythmes à l’école primaire doit s’appuyer sur des collaborations entre tous les partenaires de l’école (enseignants, directeurs, ATSEM, parents, personnels communaux, intervenants, élus locaux, autres personnels de l’éducation nationale…) », écrit le document publié le 12 novembre par le ministère sur le recadrage de la réforme des rythmes à l’école maternelle. Destiné au comité de suivi qui se réunit le 13 novembre, ce document attire l’attention mais n’impose rien. Il invite à rédiger une charte relative aux transitions scolaire – périscolaire. Mais laisse les personnels se débrouiller.

« Ces collaborations et l’identification des bonnes pratiques permettent des adaptations progressives lorsque des questions sont soulevées comme c’est le cas avec l’école maternelle. De nombreuses réponses ont été trouvées dans les différentes écoles et il importe de diffuser les meilleures pratiques identifiées sur le terrain. Ainsi, la question de la fatigue des élèves à l’école maternelle, qui ne date pas de la réforme des rythmes, trouve des réponses pratiques au travers des recommandations sur le respect des temps de sieste, l’organisation de la bonne transition entre les activités et l’offre de davantage de temps calmes ou d’activités adaptées pour les plus petits », précise le texte. Il met l’accent sur quatre points.

Respecter l’équilibre entre temps d’activité et de repos :  » Comme cela se pratique habituellement, il convient de coucher l’enfant après le repas sans attendre la fin de la pause méridienne. Il faut permettre aux élèves de dormir pendant une heure trente à deux heures pour satisfaire leur besoin de sommeil. L’organisation de la sieste doit pouvoir se faire avec toute la souplesse nécessaire à la prise en compte des besoins de chaque enfant qui évoluent entre 2 et 5 ans.  » Autrement dit la réforme doit tenir compte d el’âge des enfants et la sieste doit être préservée. Elle est aujourd’hui souvent interrompue car l’école s’arrête à 15h30.

Les enfants doivent pouvoir se répérer : Le document appelle à mettre en place une signalétique pour les lieux de l’école.  » Par exemple, sur chaque porte des espaces de l’école figure le nom du lieu, sur les portes des classes le nom de l’enseignant et de l’ATSEM, voire leur photo », ou encore des signes indiquant les toilettes. Même effort de repérage pour les personnes.  » Il faut penser en début d’année à présenter aux enfants les adultes de référence, ceux qu’ils vont retrouver à l’arrivée du matin, ceux avec qui ils vont manger ». Même repérage des règles :  » L’appropriation par les enfants de règles bien identifiées et stables selon les temps, les lieux et les personnes, contribue à faire de l’école un lieu d’autonomie et d’épanouissement dans lequel l’enfant peut évoluer en sécurité. L’élaboration et le partage de ces règles est là encore de la responsabilité des équipes pédagogiques et éducatives. »

Une charte de transition scolaire – périscolaire : elle invite à une ritualisation du temps à l’école et à des transitions entre les moments. « Il est aussi souhaitable d’organiser un usage partagé des locaux scolaires lorsque des activités périscolaires s’y déroulent. Dans un certain nombre d’académies, les réflexions se sont traduites par des chartes relatives à l’usage des locaux et à l’organisation des temps de transition. »

Enfin le dernier point concerne l’adaptation des activités : Il faut veiller à ne pas fatiguer les enfants.  » L’analyse des bonnes pratiques constatées au niveau territorial montre que ces temps périscolaires peuvent permettre aux enfants de bénéficier de temps calmes ou de repos si cela correspond à leur besoin ou encore de participer à des activités adaptées ». Et pour cela la concertation s’avère nécessaire entre enseignants et animateurs.

Quelle portée pour ce texte ? L’essentiel de ce texte reprend les idées soutenues par l’Ageem, l’association des professeurs de maternelle. Sauf sur des points essentiels. Pour que charte et concertation existent et fonctionnent il faut prévoir des moments de concertation, faisait remarquer l’Ageem. Il faut donc que ce temps soit pris sur le tesmp de travail. Or ni du coté de l’éducation nationale, ni du coté communal, ce code de bonne conduite ne modifie l’organisation du travail. Maitresses et maitres de maternelle c’est à votre bon coeur…

François Jarraud

Le document