Print Friendly, PDF & Email

Qui aurait cru que l’orientation en fin de troisième mobilise l’Assemblée nationale ? C’est pourtant ce qu’on a vu lors du débat sur la loi de refondation. Au final, les rapporteurs de la loi qui voulaient laisser le dernier mot aux parents dans le choix d’orientation ont du se contenter d’une expérimentation limitée. Nul doute que l’étude réalisée par la Depp ne perturbe leur projet.

Aujourd’hui en fin de troisième, 65% des élèves sont envoyés en seconde GT et 32% en seconde professionnelle ou CAP. Quelques progrès ont été réalisés depuis 1997, le taux de passage en 2de GT étant passé de 59 à 65%. Le taux de redoublement a reculé passant de 7 à 3%.

Pour autant les décisions d’orientation ne sont pas à l’abri des inégalités sociales. Ainsi si 89% des enfants de cadres sont orientés en 2de GT, c’est le cas que pour 36% des enfants d’inactifs et 43% des employés de service. En cause les demandes des familles. Ainsi 91% des cadres demandent la seconde GT pour leur enfant quand ce n’est que 36% des inactifs. A notes égales, les écarts entre els souhaits sont importants. Quand ils sont très bons, 98% des enfants de cadres demandent la seconde GT quand c’est seulement 80% des enfants d’ouvriers non qualifiés.

Voilà qui ne plaide pas en la liberté de choix des familles. D’autant qu’il ne faut pes compter sur les conseils de classe pour les aider à choisir. Selon l’étude, ils ne corrigent pas les demandes d’orientation venues des familles modestes. Ils les laissent limiter les ambitions de leur enfant.

François Jarraud

L’étude