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Thibault Leblond (22 ans) est étudiant en licence de Sciences de l’éducation à Paris. Parallèlement à ses études il est salarié dans une association humanitaire qui organise des maraudes pour des SDF.

Vous faites des études en sciences de l’éducation pour préparer quel métier ?

Grâce à cette licence, mon projet professionnel s’affine et l’encadrement scolaire suscite mon intérêt, plus précisément le métier de Conseiller Principal d’Education. A l’origine, mon choix était surtout motivé par le contenu des enseignements et non pas pour me préparer à un métier en particulier. La dimension pluridisciplinaire était pour moi un moyen d’obtenir une formation globale et nécessairement, de me donner la possibilité de découvrir le domaine de l’enseignement et de l’encadrement éducatif. Les cours de philosophie, de sociologie, de santé publique ou de psychologie, m’ont permis, dans cette formation universitaire de mieux comprendre mes expériences dans la rue et inversement, ces dernières nourrissent mes connaissances théoriques acquises à la faculté.

Les salaires dans le milieu éducationnel ne sont pas élevés. Comment assume-t-on cette donnée dans votre cas ?

La question du salaire n’est pas l’argument le plus convaincant et travaillant dans le milieu associatif, je suis aussi confronté à cette question… J’entends déjà certains me dire qu’il faut bien vivre ou que ce n’est pas adapté au vu du niveau universitaire, mais je veux croire que dans le monde de l’éducation, le sens du service public et l’accompagnement des jeunes passe avant l’aspect financier. Je ne prends donc pas cette donnée comme une fatalité et je ne tiendrais peut être plus ce discours dans quelques années mais je préfère voir cela simplement comme un inconvénient d’un domaine dans lequel je peux m’épanouir. Ce qui est peut-être plus difficile aujourd’hui à trouver qu’un métier avec de bonnes rémunérations.

Si vous aviez à donner une définition des sciences de l’éducation à des élèves de terminales que diriez-vous ?

Je présenterai les Sciences de l’Education comme une boite à outils nous préparant à l’accompagnement de la construction d’un jeune. Que ce soit à l’Ecole ou à l’extérieur, nous devons prendre en compte sa personne dans sa globalité et sa complexité. Cette formation nous prépare à une certaine polyvalence.

Un exemple de ce que l’on apprend en Licence de Sciences de l’éducation

La Licence de Sciences de l’éducation et de la formation accueille en formation initiale les étudiants souhaitant préparer un master des métiers de l’éducation (professeur des écoles, conseiller principal d’éducation, coordinateur pédagogique), des métiers du travail social, de l’animation et de l’insertion (éducateur, agents d’insertion, responsable associatif), des métiers de la formation (formation de formateurs, ingénierie de la formation) ou se destinant à la recherche en éducation. Elle accueille également en formation continue des professionnels souhaitant acquérir une culture universitaire en Sciences de l’éducation et obtenir diplôme leur permettant d’accroître leurs qualifications.

Objectifs de la formation en sciences de l’éducation

-maîtriser les connaissances fondamentales sur les systèmes éducatifs (ou de formation) français et internationaux

– avoir une réflexion distanciée sur les questions d’éducation ou de formation grâce à une approche pluridisciplinaire

– analyser les pratiques de formation et les situations éducatives : établir un diagnostic de situation dans un contexte donné (enseignement, éducation, accompagnement et vie scolaire, formation d’adultes, animation…) selon son parcours

-concevoir une intervention adaptée aux enjeux, contextes et apprenants, élèves ou adultes, et finalisée par des objectifs à atteindre

-utiliser des outils méthodologiques dans le cadre de recherches sur les questions d’éducation

-évaluer les effets d’une action et/ou d’un dispositif, en mobilisant des ressources scientifiques inscrites dans des champs divers appliqués à l’éducation (psychologie, sociologie, philosophie, didactique professionnelle, didactique disciplinaire…)

Propos recueillis par G. Longhi

Les entretiens de G Longhi