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Pourra-t-on bientôt sevrer rapidement et facilement les jeunes du cannabis ? Deux équipes de chercheurs de l’Inserm dirigées par Pier Vincenzo Piazza et Giovanni Marsicano (Unité Inserm 862 « Neurocentre Magendie » à Bordeaux) viennent de découvrir qu’une molécule produite par le cerveau, la prégnénolone, constitue un mécanisme naturel de défense contre les effets néfastes du cannabis chez l’animal.

Ils publient les résultats de leurs travaux dans la revue Science du 3 janvier 2014. La prégnéolone empêche le THC, le principe actif du cannabis, d’activer pleinement ses récepteurs cérébraux, notamment le récepteur CB1 dont la sur-activation par le THC est responsable des effets intoxicants du cannabis. Grâce à l’identification de ce mécanisme, les chercheurs développent déjà des approches pour le traitement de l’addiction au cannabis.

Un étude récente de l’OFDT montre une forte croissance de la consommation de cannabis chez les lycéens français. Les années lycée constituent une période importante de diffusion du cannabis : plus de la moitié des élèves (52 %) l’ont expérimenté en terminale contre 41 % deux ans plus tôt. Les usages réguliers (+ de 10 fois par mois) augmentent aussi durant les années lycée (de 6 % à 7 %) avec un pic durant la classe de première où un élève sur dix (11 %) se révèle usager régulier.

F. Jarraud

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