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Crée par l’Académie des sciences pour améliorer la qualité de l’enseignement des sciences, la Fondation La main à la patte (Lamap) organise chaque année un concours de projets scientifiques réalisés dans les écoles. Cette année, le 4 février, encore les académiciens ont reconnu le travail d’enseignants investis avec 4 premiers prix décernés à deux maternelles et deux écoles élémentaires.

Scotchés ! Il fallait voir les écoliers écouter Philippe Taquet, paléontologue, académicien, parler des dinosaures. Les diplodocus ou les tyrannosaures font rêver les petits qui ne manquent pas de réagir aux révélations du savant. C’est des « oh ! », des « ah ! » sous une coupole où l’ambiance est généralement plus feutrée. Pierre Léna, un des fondateurs de Lamap, rappelle le chemin accompli par Lamap. Aujourd’hui la fondation développe des collaborations dans 55 pays. En France elle ouvre 4 Maisons pour la science qui collaborent à la formation des enseignants. Une centaine de collèges expérimentent l’enseignement intégré des sciences, une idée chère à l’académie. Jean-Pierre Delahaye, directeur de l’enseignement scolaire, souligne la nécessité de la refonte de l’enseignement des sciences par l’expérimentation et le travail des enseignants avant de décerner les prix.

Avec déjà une difficulté. Cette année aucun mémoire de master sur l’enseignement des sciences n’est récompensé. En cause « la quantité et la qualité » des mémoires ce qui donne à penser que la transition des IUFM vers les Espe n’est pas une route tranquille…

Fabrina Duhal-Menges reçoit le prix Cafipemf pour un dossier sur la création d’une mare pédagogique et la classification par les enfants de CP CE1. La démarche entreprise par F Duhal-Mengès a séduit les académiciens.

L’Académie des sciences décerne aussi un prix « Que faire dans le monde » qui récompense un projet mené au collège en lien avec des entreprises partenaires. C’est le collège des Servizières à Meyzieu (Rhône) qui a obtenu le prix pour un projet pluridisciplinaire associant Gwladys Doyen, professeure de SVT, Elisabetta Bacherot, professeure d’italien, Armelle Barbier, professeure d’anglais, Maud Mermet-Bouvier, professeure documentaliste et Catherine Guichardaz, principale. Les élèves ont réalisé une expérimentation réelle du tri sélectif et de la fabrication de compost en lien avec une entreprise locale et des chercheurs de Météo France et de l’ENS Lyon. Le travail de Catherine Guichardaz a déjà été récompensé au Forum des enseignants innovants et c’est un plaisir de le retrouver à l’Institut !

Mais le grand moment de la remise des prix, c’est les prix des écoles primaires. Six prix sont remis. Quatre école sprimaires ont un premier prix ex-aequo. C’est le cas de la classe de Mme Cayla de l’école maternelle Henri Dès de Notre-Dame d’Oé (37) pour son travail sur la lumière et les couleurs. Claire Muller et Sophie Remigius école maternelle Lezay Marnésia de Strasbourg sont récompensées pour un travail sur une mare pédagogique. En école élémentaire, Corinne Bussod , école Justinien Raymond de Mieussy (74) a effectué avec ses Ce2-Cm1 un excellent travail sur le risque d’avalanche salué par les académiciens. Christine Blaisot de l’école Herriot du Mesnil Esnard (76) a travaillé sur un projet de mare pédagogique avec Stéphanie Aubin, professeure de SVT au collège Malot dans un projet école collège tout à fait innovant. Des seconds prix récompensent l’école maternelle du parc à Mérignac pour la classe de Mme Marie Lise Roux et Mme Sylvie Verney de l’école élémentaire Les anémones de Lyon.

François Jarraud