Print Friendly, PDF & Email

Interpellé à l’Assemblée nationale par une députée UMP, Vincent Peillon a défendu l’expérimentation d el’ABCD de l’égalité. C’est que, après la manifestation des traditionnalistes le 2 février et le recul gouvernemental sur la loi de la famille, l’ABCD de l’égalité est la cible de toutes les attaques. Les syndicats du primaire prennent position en faveur de cette expérimentation, le Se Unsa demandant sa généralisation.

Le combat contre l’ABCD de l’égalité est porté le 4 février à l’Assemblée par les députés UMP dan une question adressée au gouvernement. « Les inquiétudes des parents n’en sont pas moins légitimes », affirme Mme Virginie Duby-Muller, députée UMP, à l’Assemblée nationale le 4 février. Pour la deputée le gouvernement a bien installé « l’enseignement du gender » dans l’Ecole. « L’éducation à l’égalité doit reconnaître la différence sexuée et l’altérité… Les griefs de la proposition de résolution déposée par mon collègue Xavier Breton et moi-même.. signée par soixante-quinze députés UMP demandant la création d’une commission d’enquête sur l’introduction et la diffusion de la théorie du gender en France sont fondés. Pourquoi nier, monsieur le Premier ministre, que vous vous en inspirez sous couvert d’égalité ? « 

« Nous comptons associer les parents à l’éducation des enfants, ainsi que les collectivités locales, comme nous le faisons pour toutes les réformes que nous conduisons », répond Vincent Peillon. « C’est pourquoi nous avons développé un programme s’inscrivant dans la continuité de ce qui existe et portant uniquement sur le respect et l’égalité entre les filles et les garçons, pas du tout sur la théorie du genre. Les associations de parents d’élèves, y compris la PEEP, ont été consultées en permanence. Elles ont donné leur accord et ont exprimé leur soutien la semaine dernière. Nous agissons dans l’intérêt des élèves qui ont besoin de repères. Cessez donc, mesdames et messieurs les députés de l’opposition, d’entretenir des fictions et de propager des rumeurs ! ». Vincent Peillon termine par un pointe :  » Si une telle éducation avait été mise en place plus tôt, peut-être compterait-on davantage de députées sur les bancs de l’UMP ! »

Le premier syndicat du primaire s’engage clairement pour le maintien de l’expérimentation. « L’arrêt de l’expérimentation pédagogique « ABCD de l’égalité » qu’exigent les mouvements les plus réactionnaires… montre que le combat pour l’égalité et la justice sociale rste plus que jamais d’actualité », écrit le Snuipp dans un communiqué du 4 février. Cette expérimentation « satisfait au plus haut point parents, élèves et enseignants impliqués », continue le syndicat. « La Manif pour tous devra nous expliquer pourquoi apprendre aux enfants que sapeur-pompier n’est pas un métier d’hommes est attentatoire à la famille. Même la bétise la plus réactionnaire a ses limites ».

Le Se-Unsa demande la généralisation de l’expérimentation.  » Dans notre pays, les inégalités femmes-hommes perdurent et les stéréotypes sont toujours bien installés. Alors que les filles réussissent mieux que les garçons à l’école, plus tard, les portes des plus hautes responsabilités comme celle de l’accès à l’égalité salariale leur sont encore à peine entrouvertes. Pour toutes ces raisons, le combat pour l’égalité filles-garçons est bien celui de l’Education nationale, comme celui des parents. Pour le SE-Unsa, il est donc nécessaire que d’ici à la fin de cette année scolaire, les deux ministères concernés tirent le bilan de cette sensibilisation, adaptent et enrichissent les outils pédagogiques de « l’ABCD » pour que sa généralisation intervienne dès la rentrée 2014. La formation des enseignants et l’information des familles vont de pair avec cette initiative ».

A l’Assemblée

Snuipp

Se-Unsa