Alors que le gouvernement vient de décider le report de l’obligation d’accessibilité des établissements scolaires, l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements scolaires intervient dans le débat. Dans son rapport il plaide pour une « accessibilité raisonnée » et propose des référents d’établissement.
« L’accessibilité partielle, je ne sais pas ce que c’est ». Jean-Marie Schléret, président de l’Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements scolaires (ONS) , n’hésite pas à critiquer al sénatrice Campion qui, dans son rapport publié fin 2013, estime que 40% des établissements scolaires bénéficient d’une accessibilité partielle. La loi de 2005 avait fixé un délai de 10 ans pour parvenir à l’accessibilité complète des lieux accueillant du public, comme les écoles et établissements. Le rapport Campion a montré que cet objectif ne serait aps atteint en 2015. Et dans la foulée, fin février 2014, Matignon a repoussé à 2022 l’obligation pour les établissements scolaires.
Pour l’ONS, exiger une accessibilité complète est très couteux. L’Observatoire estime à 700 000 euros le coût pour un seul établissement et à 1,5 milliard le coût pour les seuls lycées. Or les régions n’ont crédité que 400 millions. Donc l’objectif de l’accessibilité complète ne peut être atteint.
L’Observatoire promeut donc une « accessibilité raisonnée ». » Il s’agit de répondre aux principales exigences tenant compte des besoins fondamentaux, lors de l’utilisation d’un établissement, comme l’atteinte, l’accès, l’usage, le repérage ou la sécurité d’usage », explique le rapport. » C’est une démarche pragmatique pour la mise en accessibilité des établissements existants. Elle consiste à supprimer le plus grand nombre possible d’obstacles au déplacement et à l’usage des lieux et des équipements scolaires ». Il propose un véritable guide pratique pour les établissements afin qu’ils puissent diagnostiquer leurs points noirs. Et il propose que dans chaque établissement il y ait un référent « accueil et accompagnement des personnes handicapées chargé de faire un point annuel.
« Un référent qui n’a aucune compétence technique, ça fait bon effet mais ça ne change rien sur le terrain« , nous a déclaré Catherine Cousergue, administratrice de la Fnaseph, une fédération d’associations de parents d’enfants handicapés. La Fnaseph n’accepte pas le report sans pénalités et sans moyens prévus de l’obligation d’accessibilité. Elle souligne que de spays européens plus pauvres que la France sont parvenus à l’accessibilité complète. Et que celle-ci bénéficie aussi aux valides dans leur vie quotidienne. La Fnaseph souhaite développer un mouvement national pour peser sur les politiques.
François Jarraud
Le rapport de l’ONS
http://ons.education.gouv.fr/ONS-Rapport-2013.pdf
Le Guide de l’Apajh
Mis à jour en 2014, le Guide pratique Handicap de la Fédération des APAJH a pour but de rendre le droit accessible. Il offre à chacun la possibilité de mieux appréhender les démarches administratives, de se défendre et de faire valoir ses droits. Il comprend différentes parties, comme la petite enfance et la scolarisation, la vie adulte, ou encore l’intégration à la vie ordinaire. Il propose également un lexique, une liste d’adresses utiles, ainsi qu’une présentation du cadre institutionnel. Des cas pratiques simples et des conseils accessibles sont un des atouts de ce guide rédigé par les élus et professionnels de l’Apajh.
Le sommaire
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Des applications pour les autistes
L’Unapei, avec le soutien de la Fondation Orange et d’Auticiel, ouvre un site collaboratif répertoriant les applications pour els personnes avec autisme. Le site propose une sélection d’applications par domaine d’apprentissage.
Applications Autisme
http://applications-autisme.com/
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