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C’est une idée courante du monde économique. La mise en concurrence des entreprises permet de sélectionner les meilleures. Elle va donc dans le sens de l’intérêt général. Cette idée est -elle valable en éducation ? La mise en concurrence des écoles améliore-t-elle les résultats des élèves ? L’Ocde fournit la réponse.

Dans de nombreux pays, les parents disposent du libre choix de l’établissement scolaire.Des indicateurs informent des résultats des écoles. Et les parents vont sur le marché scolaire comme pour les autres services. L’exemple le plus éclatant est par exemple l’Angleterre ou les écoles de New York où d’un clic de souris on sait tout de chaque école.

PISA permet de lier ces situations aux résultats scolaires.  » Les derniers résultats de l’enquête PISA montrent qu’en moyenne, dans les pays, la concurrence entre les établissements n’est pas liée à une meilleure performance des élèves en mathématiques. Dans les systèmes où la quasi-totalité des élèves de 15 ans fréquentent des établissements en concurrence pour leurs effectifs d’élèves, la performance moyenne est similaire à celle des systèmes où la concurrence entre les établissements fait figure d’exception », écrit l’OCDE.

La qualité de l’enseignement n’est d’ailleurs pas le seul critère retenu par les parents, précise l’OCDE. La recherche de « l’entre soi » ou des croyances culturelles agissent aussi. L’OCDE relève d’ailleurs que le choix est lié à la ségrégation sociale.

La loi d’orientation a donné la possibilité aux conseils généraux de créer des secteurs regroupant plusieurs collèges de façon a atténuer l’effet des voeux des parents et à aller vers plus de mixité sociale. Une mesure qui semble aller dans le bon sens.

F Jarraud

PISA à la loupe