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L’Ecole a été convoquée par Manuel Valls à l’occasion de son discours sur la politique générale du gouvernement devant l’Assemblée nationale le 16 septembre. « Quand nous créons 60 000 postes dans l’éducation nationale, près de 5 000 postes dans la justice, la police et la gendarmerie, nous ne faisons pas de l’austérité », a dit le premier ministre.  » L’école de la République est notre priorité. Nous en augmentons les moyens avec les créations de postes, la relance de l’éducation prioritaire, la priorité au primaire, les rythmes scolaires ou encore la réforme des métiers de l’éducation et la formation des maîtres. »

Mais le ministre a mis ces efforts sous conditions. « Augmenter les moyens ne suffit pas, et nous devons avoir une réflexion sur la pédagogie. Nous ne pouvons accepter de voir se multiplier ceux qu’on appelle les décrocheurs, ces jeunes – 150 000 par an – qui quittent le système scolaire sans avoir obtenu de diplôme. Tout comme nous n’acceptons pas que 15 % des élèves présentent des difficultés sévères en écriture, lecture et mathématiques à l’issue du primaire ».

Le premier ministre a aussi plaidé pour le consensus scolaire.  » L’école, c’est là où s’apprennent les valeurs de la République. Ce doit être un lieu d’apaisement, avec pour seul but l’intérêt de nos enfants. Et je crois que sur ce point, nous pouvons, nous devons – enseignants, parents, élus – nous retrouver ». Sur ce point l’opposition s’est tout de suite manifestée. Pour l’UMP, Christian Jacob a fustigé les nouveaux rythmes scolaires. Pour Véronique Besse, une députée non inscrite proche des traditionnalistes, « vous attaquez l’école en déstructurant la semaine des enfants et en imposant autoritairement cette nouvelle organisation du temps à toutes les communes… En outre, vous faites enseigner la théorie du genre, selon laquelle un garçon n’est pas forcément un garçon et une fille n’est pas forcément une fille ». C’est reparti !

Au terme de l’après midi l’Assemblée a voté la confiance au gouvernement par 269 voix (253 socialistes et 13 radicaux) contre 244 (198 UMP, 27 UDI, 11 GDS). Les écologistes et une pratie des socialistes se sont abstenus. N Vallaud-Belkacem reste ministre. Mais le gouvernement n’a plus qu’une majorité relative.

Les débats