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« Parce que les filles n’ont pas les mêmes parcours scolaires que les garçons, parce que les stéréotypes véhiculés par la société sur les rôles et les compétences différenciés selon le sexe sont intériorisés, et parce qu’à niveau égal elles ne s’engagent pas autant que les garçons dans les filières scientifiques, il est nécessaire de les encourager et de leur donner confiance », affirme l’association Femmes et mathématiques. Elle invite les enseignants de 1ère et terminale S à inscrire les élèves filles volontaires à cette journée de découverte des maths et de ses métiers le 15 octobre au Kremlin Bicètre (94).

« Près de 2000 filles, de la Troisième à la Terminale S, ont déjà participé à ces journées à travers la France et elles ont toujours manifesté enthousiasme et satisfaction », nous dit l’association. « Cette journée est considérée comme un stage (avec une convention de stage) dans un lieu d’enseignement supérieur qui doit permettre à nos lycéennes une réflexion sur leur orientation. »

Certes les réformes récentes de l’orientation dans le secondaire ont joué un rôle positif pour la répartition fille/garçon dans les filières scientifiques. Ainsi, la réforme de la seconde qui oblige à choisir deux enseignements d’exploration a amené les filles à prendre davantage d’options scientifiques (12% de plus en 4 ans). Après cette découverte d’un an, elles sont plus nombreuses à choisir une Première Scientifique. Du côté du lycée professionnel, la disparition du BEP encourage les filles à s’orienter vers un bac pro : elles y sont deux fois plus nombreuses en proportion qu’il y a 4 ans.

Mais les choix de filière toujours sexués. Dans le général, les femmes sont très peu nombreuses dans les sciences dites dures : les filles s’orientent vers les SVT, l’agronomie ou la chimie plutôt que vers les mathématiques, l’informatique ou la mécanique. De la même façon, dans le professionnel, les filles vont dans les secteurs de l’habillement, du travail social ou de l’esthétique : elles représentent plus de 90% des effectifs de ces filières. Ces choix d’orientation sont à l’origine d’une inégalité hommes/femmes dans l’accès au marché du travail.

Le programme

L Etevez sur l’étude Mutationnelles

Filles et garçons dans les sciences

Les métiers ont-ils un sexe ?

Chaque mardi c’est L’Hebdo Sciences…