Troie, Mycènes, Cnossos ont fait rêver des générations depuis le XIXème siècle, et continuent d’alimenter la bande dessinée et les péplums. Le musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye consacre aux civilisations égéennes une exposition exceptionnelle par son ampleur et les pièces présentées, objets grecs emblématiques et méconnus, documents d’archives inédits. Ces découvertes réalisées à la fin du XIXème siècle principalement par deux grands archéologues, ont bouleversé les sciences de l’archéologie et l’histoire des Arts. Le jeune public, dès le cycle 3, est très attendu, à l’exposition, « La Grèce des origines », en famille ou avec ses enseignants pour participer aux activités qui lui sont réservées et les professeurs disposent de plus de 90 pages de documents pédagogiques !
Des découvertes fabuleuses
A la fin du XIXème siècle, les archéologues et le public français découvrent le passé le plus ancien de la Grèce dans un grand fracas d’images, de motifs, d’or et de couleurs. La science archéologique comme l’art moderne s’en trouvèrent profondément bouleversés. « Entre rêve et archéologie », l’exposition met en lumière les civilisations égéennes dévoilées et interprétées par les pionniers de l’archéologie : deux personnalités hors du commun sont à l’honneur Heinrich Schliemann et Arthur Evans, auteurs de fouilles sur les sites de Troie en Asie Mineure, Mycènes en Grèce, et Cnossos en Crète. L’exposition présente les pièces emblématiques comme le masque d’or d’Agamemnon et les déesses aux serpents, mais également des photographies d’époque, des documents d’archives inédits, de nombreux objets grecs méconnus, ainsi que les œuvres artistiques qu’ils ont inspirés au temps de l’Art Nouveau et de l’Art Déco. Ces découvertes fabuleuses firent la une de la presse et les sites archéologiques devinrent de nouvelles destinations de voyages. L’Art moderne puisa au cœur des civilisations égéennes des motifs et des couleurs qui seront une source d’inspiration inépuisable pour nombre d’artistes, musiciens, écrivains, grands couturiers…Décors de théâtre, ou d’opéra, costumes, robes, écharpes…une mode « égéenne » s’abattit sur Paris. Aujourd’hui encore, la Grèce des origines, bien antérieure à la Grèce classique, passionne et intrigue. Les artistes continuent de s’en inspirer, l’exposition passe en revue tous les sujets, en particulier les bandes dessinées et les péplums, que ces civilisations continuent d’alimenter. Cette exposition envoutante fait également le point sur les avancées des techniques archéologiques et l’évolution des hypothèses sur ces civilisations anciennes.
Autour de l’exposition
Une visite exploration en famille, « L’écriture secrète des Mycéniens » est proposée aux familles avec enfants à partir de 8 ans. Un livret-jeu d’une dizaine de pages, « Agamemnon, et le coffre mystérieux », est destiné aux enfants pour leur faire découvrir, en archéologue, chacune des sept sections de l’exposition, d’une manière ludique, à l’aide d’énigmes et de jeux.
Pour le public scolaire
Les enseignants ont la possibilité d’organiser des visites autonomes ou d’opter pour des visites guidées adaptées aux niveaux des élèves, du cycle 3 à la terminale. Il est obligatoire de réserver auprès du service du développement culturel, quel que soit le type de visite. Il est important que les professeurs précisent lors de leur réservation, le niveau de leurs élèves et le contexte pédagogique dans lequel s’inscrit leur visite. Le musée met à leur disposition de nombreuses ressources documentaires : en particulier un copieux dossier pédagogique qui présente l’exposition, donne des pistes d’études pour les écoliers, les collégiens et les lycéens lors de la visite, et propose aussi des activités liées à l’exposition, à mener en classe. Une longue bibliographie est conseillée aux professeurs, des bandes dessinées et des péplums aux élèves.
Béatrice Flammang
L’exposition « La Grèce des origines, entre rêve et archéologie »
