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La Commission de l’éthique en science et en technologie (CEST-jeunesse) vient de déposer un avis sur le thème de l’éthique et les TIC à l’école. Les treize étudiants de niveau collégial formant la commission se sont demandés quelles valeurs et quelles finalités devraient orienter l’utilisation des TICE dans les écoles québécoises, quelles sont les conséquences éthiques de leur utilisation et comment pallier les problèmes qui pourraient émerger. Ils ont exprimé leurs préoccupations pour trois grands enjeux éthiques que soulèvent les TICE :

La Commission de l’éthique en science et en technologie Jeunesse» (ou CEST-Jeunesse) s’inspire de la tenue du Parlement jeunesse, organisé depuis plusieurs années par la Direction des services pédagogiques de l’Assemblée nationale du Québec. La CEST-Jeunesse est une activité destinée aux étudiants des cours de philosophie à l’ordre collégial (niveau bac +1 bac +2) et à leurs enseignants. Cinq enseignants en provenance de cégeps (collèges universitaires) de diverses régions du Québec consacrent la première partie du trimestre d’hiver à un thème de travail proposé par la CEST en vue de la publication d’un avis sur les enjeux éthiques que soulève ce thème. Par la suite, les étudiants ayant participé au cours délèguent trois des leurs (soit un total de 15 étudiants) pour constituer la CEST-Jeunesse et préparer un projet d’avis au cours d’une fin de semaine de travail en résidence.

Dans sa conclusion, la Commission « affirme que la popularité de certaines technologies en dehors des écoles, comme les tablettes tactiles, ne doit pas aveugler les décideurs au moment de faire des choix technologiques dans les écoles. Pour être acceptables, les TICE doivent apporter une plus-value à l’enseignement, et leur utilisation doit être soutenue par des recherches rigoureuses. » Elle s’inquiète que les technologies soient peu accessibles pour les familles moins fortunées. Elle souhaite aussi inscrire les TICE dans une vision de l’éducation qui encourage l’autonomie de l’individu et sa participation active au progrès social. Pour elle, le développement de l’esprit critique, de la créativité et de la collaboration devrait être visé par l’utilisation des TICE. A cette fin, elle estime que « la capacité à utiliser les TIC étant devenue une compétence essentielle dans le monde actuel, des disparités importantes entre les individus, qui ne possèdent pas tous cette compétence au même niveau, engendrent des inégalités sociales que l’école devrait chercher à atténuer. Enfin, elle préconise de « miser avant tout sur l’appropriation de la technologie, bien au-delà de la formation technique, tant pour les élèves que pour les enseignants. Les personnes devraient être en mesure d’effectuer un retour critique sur la technologie et être le plus autonome possible par rapport à celle-ci. »

Jean Horvais

Le rapport au complet