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Selon une nouvelle Note de la Depp (direction des études du ministère de l’éducation nationale), sur les 42 000 candidats ayant échoué au bac 2013, seulement la moitié se sont réinscrits l’année suivante. Une moyenne qui cache une inégalité encore plus grande : 70% se sont réinscrits en série générale et technologique et seulement 30% en professionnel. Alors que le ministère veut lutter contre les sorties sans qualifications et créer un droit au redoublement du bac, ces chiffres montrent une réalité détestable. D’autant que les écarts sont énormes entre les académies.

En fonction de la hiérarchie des filières

La note de la Depp montre que la réinscription suit la hiérarchie des filières qui est aussi une hiérarchie sociale. 82% des recalés de S se réinscrivent, 58% de ceux de St2s, 30% des bacs pro production, 18% du bac pro structures métalliques. Des écarts qui interrogent sur les politiques académiques. Les efforts sont-ils les mêmes pour accueillir les recalés des filières prestigieuses et les autres ?

Les responsabilités académiques

Le point le plus intéressant de la Note c’est justement de montrer l’écart entre les académies. Alors que les 3 quarts des recalés reprennent le chemin du lycée à Reims ou à Rennes, c’est seulement 60% des recalés de La Réunion, 65% de ceux de Limoges, Clermont-Ferrand ou Bordeaux.

S’ily a des facteurs familiaux, d’âge ou de niveau de départ, les politiques académiques jouent aussi un role. Et c’est ce que cache cette Note. Car elle ne dit pas quelle est la part des jeunes scolarisés parmi ceux qui se réinscrivent au bac dans chaque académie. L’expérience des recalés de 2014 dans l’académie de Versailles montre que l’administration reste impitoyable avec les élèves en difficulté.

Les recalés du bac

Les redoublants de terminale ont-ils droit à un avenir