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Dans un rapport remis en septembre mais publié le 23 octobre, l’Inspection générale, sous la plume de Jean-Michel Quenet, Frédérique Cazajous, Jean Déroche et Philippe Lhermet, demande un nouveau fichier Base élèves et un nouveau fichier des enseignants.

« S’ils répondent globalement aux besoins de gestion pour lesquels ils ont été conçus, les systèmes d’information du premier degré fournissent des informations moins riches et moins détaillées que ceux mis en oeuvre au titre du second degré. Ils n’ont pas bénéficié de la même priorité et n’ont pas connu d’évolutions fondamentales depuis leur création. Ils mobilisent peu de moyens au regard de l’ensemble des dépenses consacrées par le ministère aux systèmes d’information. Ils présentent des retards sur les évolutions de la gouvernance académique ». Le bilan dressé par l’Inspection générale est sévère. Mais il est vrai que le fichier Base élèves a fait l’objet d’une véritable saga, dressant parents et enseignants contre un emise en fiche des écoliers. Ce que le rapport évoque en parlant de ses « origines controversées ».

Ce que reporche l’inspection c’est que Base élèves « ne renseigne pas sur le contexte économique et social des familles, comme la refondation de la carte de l’éducation prioritaire l’a mis en évidence, ni sur les résultats des élèves qui permettraient d’évaluer l’efficacité des dispositifs pédagogiques mis en oeuvre ; le pilotage, depuis l’école jusqu’au niveau académique, n’est pas en mesure de s’appuyer sur des données en matière d’absentéisme – alors que la fréquentation irrégulière de l’école accentue le risque de décrochage ultérieur – ou encore de santé, également facteur d’échec scolaire ».

Du coté du fichier enseignant, « les services d’enseignement des professeurs des écoles ne sont pas décrits dans les bases ni certaines compétences particulières repérées ; les outils ont du mal à répondre aux évolutions réglementaires qui ont largement complexifié la gestion des personnels, à l’exemple de la multiplication des quotités de temps partiels ou des multi-affectations ; les applications d’aide à la gestion du mouvement apparaissent insuffisantes ; les outils d’aide au remplacement manquent de fiabilité pour instaurer un pilotage académique et départemental de cette politique particulièrement sensible chez les parents d’élèves ».

L’inspection préconise « de déployer rapidement le livret scolaire unique numérique. Une attention particulière doit être portée aux applications de santé, pour recueillir et exploiter utilement les données sur la situation médico-sociale des élèves… Dans l’attente d’un dispositif national d’évaluation des élèves, la mission propose que soit développé dans l’immédiat, à titre expérimental, un dispositif homogène de suivi des acquis des élèves et d’exploitation des résultats dans le cadre de deux dispositifs de la refondation de l’école : la scolarisation des enfants de moins de trois ans à l’école maternelle, le dispositif « plus de maîtres que de classes » à l’école élémentaire ». Le rapport demande aussi la diffusion du module d’ARIA sur le décompte des horaires des enseignants.

Le rapport