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Le climat scolaire se dégrade-t-il en lycée professionnel ? La publication de deux notes de la Depp (division des études du ministère) apporte un éclairage intéressant notamment avec une première note sur la victimation des lycéens.

La première Note publie les résultats de la première enquête de victimation effectuée dans les lycées. Elle a été réalisée dans 300 lycées et 30 000 élèves y ont participé. Elle montre un bon climat scolaire dans les établissements. 94% de slycéens se sentent bien dans leur établissement. 90% estiment bien apprendre. Mais seulement 70% jugent les punitions justes et seulement 60% en lycée professionnel. Pour les auteurs, le climat scolaire est moins bon ne lycée professionnel.  » Les élèves de LP sont seulement 82 % à trouver bonne l’ambiance entre les élèves, soit 10 points de moins que dans les LEGT. Le sentiment de sécurité, celui de bien apprendre, l’opinion sur la qualité des locaux sont aussi dépréciés par rapport aux autres lycéens », écrit la Note.

 » Les élèves de LP sont deux fois plus nombreux à connaître une multivictimation modérée ou forte (8,2 % contre 4,7 % dans les LEGT). De manière générale, il y a plus d’incivilités dans les LP, mais la différence se fait surtout pour les faits de violences plus graves. Ainsi, les élèves étant la cible de lancers d’objets sont deux fois plus nombreux que ceux des LEGT (9,3 %) ».

L’autre Note est basée sur les declarations des directions dans le système Sivis. Selon elle, « le taux d’incidents en 2014-2015 est comparable à celui enregistré en 2013- 2014 quel que soit le type d’établissement. Les variations observées ne sont en effet pas statistiquement significatives. La tendance à la hausse constatée depuis plusieurs années dans les lycées professionnels (LP) semble enrayée ». Mais elle ajoute que « le niveau de violence y reste néanmoins bien plus élevé que dans les autres types d’établissements, avec 24,2 incidents pour 1 000 élèves (contre 12 en lycée général et technologique). »

Globalement on observe une baisse des atteintes aux personnes et aux biens. Mais l’enquête souligne une hausse des consommations de stupéfiants dans les établissements. On est passé de 2% des incidents déclarés en 2011-2012 à 3.8% en 2014-2015.

Surtout, le nombre d’incidents est très inégal selon les établissements.  » Les incidents sont fortement concentrés dans les mêmes établissements. 5 % des établissements déclarent 24 % de l’ensemble des faits, soit autant que les 70 % d’établissements les moins touchés par la violence ».

Etude victimation

Incidnets