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Le dernier numéro de la revue Contre Pied affiche, dès son éditorial, sous la plume de Jean Lafontan, la situation atypique de l’EPS dans le premier degré : « ne nous voilons pas la face, dans le premier degré, l’EPS, « c’est pas ça ! ». Mais l’objectif est surtout, non pas de tirer des constats, mais de donner des raisons de penser aux professeurs des écoles, bien conscients des contraintes objectives qui sont les leurs et que la réussite des élèves passe également par l’EPS…

Donner à l’EPS toute sa place

Claire Pontais évoque, tout d’abord, le nouveau contexte avec notamment le cycle 3 qui sera l’occasion de mieux partager les problématiques et spécificités des uns et des autres. L’idée n’est pas d’évoquer les aspects négatifs mais aussi les aspects positifs, les points d’appuis, les leviers, notamment à travers l’USEP et ses 2 millions d’élèves concernés. L’horizon n’est évidemment pas rose mais des perspectives intéressantes semblent possibles…

Assurer l’horaire obligatoire

Force est de constater que l’EPS n’est pas la seule dans le bateau. En effet, à part le français et les mathématiques, aucun autre horaire n’est respecté. Claire Pontais questionne la polyvalence à la française des professeurs des écoles en comparant avec d’autres pays ayant fait le choix d’enseignants spécialistes. La question de la formation initiale, mais aussi continue, est évoquée et des comptes rendus de pratiques sont proposés.

Des enjeux sociaux, sociétaux mais surtout moteur

La construction des stéréotypes de genre existe évidemment au sein de l’espace familial mais aussi au sein de l’école, dès le premier degré, les activités physiques sportives et artistiques peuvent être à la fois un moyen de lutter contre ou au contraire de les renforcer d’où l’importance des apprentissages moteurs. La revue Contrepied invite à sortir d’une EPS au « service de » en soulignant que les élèves ont des potentialités motrices immenses qui ne demandent qu’à être développées !

Des reportages, regards, point de vue, ou encore pratiques comme autant de témoin d’une EPS au service de la réussite des élèves à l’école primaire.

Nous ne pouvons que vous encourager à aller lire l’ensemble de ces reportages, regards ou autres pratiques témoignant d’une EPS dynamique mais également des tensions entre les contraintes organisationnelles et la polyvalence des enseignants. Comme le souligne Claire Pontais, l’obstacle de l’EPS dans le premier degré est idéologique et politique.

Par Antoine Maurice et Benoit Montégut

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