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L’interdisciplinarité peut-elle être source de plaisir au collège ? Pour Christine Vilain , professeure d’anglais au collège Barjavel de Nyons (Drôme), il n’y a pas de doute. Elle a mené, avec ses collègues d’histoire-géographie, d’éducation musicale, d’allemand et d’italien, un projet interdisciplinaire qui a marqué les élèves.

We shall never surrender

« Je voulais que les élèves découvrent leur environnement autrement. Qu’ils découvrent que les lieux qui leur sont familiers sont aussi des lieux historiques ». En terre de résistance, Christine Vilain a tout de suite accroché quand sa collègue d’histoire géographie, Anne Gaffory, l’a sollicitée pour participer à un projet sur la Résistance locale.

Baptisé « Résister pour la liberté, le projet devient « We shall never surrender » pour le cours d’anglais. Deux années de suite, les élèves de troisième alimentent un site avec leurs travaux sur la Résistance. Le binome anglais – histoire-géographie s’ouvre aux participations des collègues d’autres langues vivantes et au cours d’éducation musicale.

En anglais, ils travaillent en binômes pour réaliser des articles sur la vie quotidienne durant la guerre. Ils travaillent sur l’analyse d’images. Ils doivent aussi s’exprimer oralement en s’enregistrant et le son est intégré au site final.

Ne pas s’enfermer dans sa discipline

« On voulait montrer aux élèves que les disciplines se rejoignent. Qu’on n’y est pas enfermés. Que l’on peut réutiliser les connaissances de l’une à l’autre », explique C Vilain. De fait, le va et vient entre le cours d’histoire et celui d’anglais est établi et renforcé par les visites dans des lieux historiques et la rencontre avec une résistante.

La principale difficulté c’est de coordonner le travail entre les disciplines. Surtout que les professeurs emmènent les élèves sur de hauts lieux de la Résistance et qu’il faut préparer ensemble les fiches de travail en français et en anglais.

« Les élèves apprennent à utiliser des logiciels pour traiter leurs textes et réaliser des diaporamas qui réunissaient tous les documents produits y compris sonores. Ils doivent aussi prendre des photos. Ils ont découvert que leur environnement quotidien est chargé d’histoire », explique-t-elle.

Les élèves vous ont-ils surpris ? « Ils nous ont surtout surpris l’année dernière. Une classe de 3ème difficile s’est révélée quand on a visité le musée de la Résistance de Lyon. On s’est rendu compte qu’ils avaient retenu plein de choses. Ils venaient même nous chercher pour nous demander de venir voir tel ou tel document dont on avait parlé en classe ! »

François Jarraud

Le travail en anglais

Le site développé par les élèves