Comment aider les porteurs de projets, c’est à dire les collectivités territoriales, à définir l’écosystème entourant la gestion d’une flotte de tablettes dans un établissement scolaire ? Un groupe de travail réuni par le Dane de Versailles, propose un « Livre blanc » attirant l’attention des responsables de la collectivité locale sur des points précis.
Les services départementaux et régionaux ont-ils toujours besoin que l’Etat leur dise ce qu’il faut faire ? Ce n’est pas certain. Mais il est intéressant de voir les choix faits par l’administration de l’éducation nationale au regard des objectifs de la généralisation du numérique.
Par exemple, le Livre blanc recommande une solution d’équipements individuels ou partagés plutôt que le BYOD qui est vu comme une perspective pour l’avenir mais trop difficile à mettre en place parce que nécessitant « un questionnement de fond sur l’utilisation des appareils personnels à l’école ». On aurait pu penser que ce questionnement soit un préalable à toute intégration du numérique…
Le Livre définit le choix du constructeur de façon assez large mais en mettant comme premier critère le maintien d’un SAV orienté éducation, ce qui réduit le champ. Il attire l’attention sur la gestion à distance de la flotte de tablettes. Il montre aussi la nécessité de renforcer les réseaux (y compris électrique) de façon très bienvenue.
Le Livre entre dans un point noir du plan numérique qui est l’impossibilité pour les enseignants d’installer facilement les applications dont ils ont besoin. Là dessus le Livre blanc répond par le contrôle des enseignants sur les tablettes des élèves. Il défend l’idée de la possibilité pour l’enseignant d’autoriser des applications et de bloquer les appareils ce qui ne répond pas vraiment à la question.
La même logique s’applique à un autre point noir. Le livre blanc prétend interdire l’usage des clouds grand public (Google Drive, Dropbox etc.) au profit des ENT ce qui semble assez contradictoire avec l’intérêt de doter les établissements de matériel numérique.
Quant à la formation des utilisateurs, le Livre blanc y consacre une demi page, la dernière… et y invite le constructeur.
