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A quelques mois des élections, le gouvernement publie un budget général en hausse. C’est une bonne nouvelle pour l’éducation nationale qui rafle la moitié des dépenses supplémentaires de l’Etat avec 3 milliards d’augmentation de son budget. En fin de parcours, la priorité à l’éducation nationale est clairement réaffirmée.

Un budget en rupture

 » Pour 2017, nous vous proposerons davantage de moyens en faveur de l’éducation, de l’emploi et de la sécurité ». Le 7 juillet devant l’Assemblée nationale, Christian Eckert, secrétaire d’Etat au budget, a présenté les grandes lignes du budget 2017. « Un pays où l’on vit en sécurité et où chacun, quelle que soit sa condition sociale, peut avoir accès au savoir, vivre du fruit de son travail et s’élever dans la société par ses propres mérites, voilà ce que nous voulons. Alors oui, la dépense de l’État hors charge de la dette et pensions augmentera de 3,3 milliards d’euros en 2017. Cette augmentation, non seulement nous l’assumons, mais nous la revendiquons ».

C’est bien une rupture par rapport aux budgets antérieurs marqués par la volonté de faire baisser la dépense publique. Depuis 2013 près de 5 milliards ont été retranchés des dépenses de l’Etat. En 2017, l’Etat va donc tenter de dépenser plus tout en diminuant le déficit public pour le ramener à 2.7%. Une gageure.

L’opposition dénonce, par la bouche de G Carrez, un « open bar toutes les semaines », le gouvernement multipliant les cadeaux. Elle dénonce des « artifices comptables », notamment le report comptable à 2018 d’une partie des dépenses de soutien aux entreprises. Et de prédire « un héritage terrible » en 2017…

Trois milliards pour l’Education nationale

En tous cas C. Eckert a ciblé les bons ministères. Le ministère de l’emploi empoche 1831 millions supplémentaires pour financer les nouvelles aides à l’emploi. L’Intérieur, la Défense et la Justice, respectivement 863, 533 et 295 millions. A noter que d’autres ministères voient leur budget ponctionné , comme les Finances, l’Economie ou l’Aménagement du territoire.

Mais c’est l’Education nationale qui rafle la mise. Le budget du ministère va progresser de 2 915 millions. Pour rappel, en 2016 il n’avait augmenté que de 500 millions. Non seulement l’Education reste le premier budget ministériel mais c’est aussi, et de loin, celui qui augmente le plus. Pour N. Vallaud-Belkacem, c’est une « hausse historique ».

Sur cette somme 850 millions iront à l’enseignement supérieur. L’enseignement scolaire va bénéficier de 2 150 millions supplémentaires. « Cela permettra de conforter la refondation de l’École à travers les créations de postes pour la rentrée 2017 (11 662 postes pour atteindre les 54 000 postes dans l’Éducation nationale), d’augmenter la rémunération des personnels de l’Éducation nationale (ISAE à 1200 euros dans le premier degré, dégel du point d’indice, revalorisation globale de l’ensemble des personnels dans le cadre du PPCR), de pérenniser les contrats aidés pour les élèves en situation de handicap, de déployer le plan numérique ou encore de financer les mesures annoncées en mars dernier par le Premier ministre, notamment l’augmentation des bourses lycéennes, les fonds sociaux, l’aide à la recherche du premier emploi », annonce le ministère.

Revalorisation des salaires, créations de postes : pour les enseignants, la dernière année du quinquennat s’annonce différente. La pression démographique devrait aussi diminuer au primaire où le nombre d’élèves sera stable à la rentrée 2016.

Rapport préparatoire

Débat à l’Assemblée

Budget 2016