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A la veille de la rentrée, de nombreux AVS, ces auxiliaires qui accompagnent les élèves handicapés, ne connaissaient toujours pas leur affectation. C’est ce que nous a dit Aurélie, responsable d’un groupe Facebook qui réunit près de 3000 AVS.

« Beaucoup d’AVS ne savent pas dans quelle école ils doivent aller. Dans ces conditions c’est difficile pour eux de s’organiser. Il y a aussi la question de la paye puisqu’elle est liée à l’affectation », nous dit Aurélie. Pour elle c’est une rentrée « rocambolesque ».

Comment faites vous pour accompagner des enfants que vous découvrez au dernier moment ?

Parfois une enseignante peut prendre le temps de nous expliquer ce qu’il faut faire. Mais le plus souvent c’est à nous de nous débrouiller car on n’a pas de formation. On se passe des informations entre nous. On improvise. Et on se soutient les uns les autres.

Pourquoi devient on AVS ?

C’est un métier très précaire et mal rémunéré (la plupart sont sous contrat aidé). On le fait parce qu’on sait qu’on est utile.

Il y a quand même maintenant la possibilité de devenir AESH et d’être titularisé…

Ce n’est pas vraiment une titularisation mais l’accès à un CDI. Mais pour bénéficier du statut d’AESH en CDI , il faut 6 années en CDD. Dans mon cas, comme j’ai 7 années en CDD non reconnues, il me faut 13 ans de CDD pour obtenir un CDI et… garder la même paye.

Propos recueillis par F Jarraud