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La grammaire c’est pas seulement important. C’est aussi quelque chose qui doit s’enseigner de façon active, estiment les professeurs de français québécois selon une étude relevée par le réseau RIRE. Or ce ressenti des enseignants ne résiste pas à l’analyse des faits. L’amour de la grammaire occulterait-il le sens des réalités chez les professeurs de français ?

L’étude menée par Isabelle Gauvin (UQAM) visait à connaitre le niveau en grammaire des futurs professeurs de français québécois et leurs savoirs en didactique de la grammaire. Elle montre un grand écart entre les perceptions des nouveaux enseignants et la réalité de leur niveau en grammaire et de leurs pratiques pédagogiques.

Selon l’étude leur niveau serait beaucoup plus fragile qu’ils veulent bien l’admettre. « Ils ont une confiance excessive en leurs savoirs grammaticaux « , estime RIRE. « Pour les étudiants, il est important que les interventions utilisées pour enseigner la grammaire soient axées sur les manipulations syntaxiques ainsi que sur l’utilisation de la phrase de base comme outil d’analyse des phrases. Ils soutiennent également qu’il est important de privilégier une « démarche active de découverte » auprès des élèves. Or, les préoccupations didactiques des futurs enseignants se reflètent peu dans leur enseignement ».

Sur l’étude

Enseigner la grammaire