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2017 pourrait être encore pire ! Mais 2016 a été  » une année terrible pour les droits humains », estime Amnesty International qui lance depuis Paris le 22 février son rapport annuel. C’est l’instabilité de la situation française qui justifie ce lancement parisien…

« Les dirigeants du monde entier ont multiplié les discours de haine et de peur favorisant le repli identitaire, développant une rhétorique du « nous contre eux ». Des discours souvent prononcés à des fins électoralistes menacent directement les droits et libertés de milliers de personnes », note le rapport. Amnesty souligne que de grandes puissances sont revenues sur leurs engagements.  » Les États les plus puissants se replient sur leurs intérêts nationaux au détriment de la coopération et de la solidarité internationales qui fondent l’ordre mondial depuis la Seconde Guerre mondiale. La majorité des États même s’ils prétendent encore défendre les droits humains font en fait marche arrière, renient leurs engagements. »

En ce qui concerne la France,  » l’année 2016 a été une année extrêmement préoccupante en France pour les droits humains. Au nom de la sécurité, le respect des droits fondamentaux de pans entiers de la population a été relativisé, dans les discours comme dans les actes. Or, une société qui s’en prend aux droits de certaines catégories de la population, pour ce qu’elles sont (réfugiés et migrants, Roms ou de confession musulmane) ou pour ce qu’elles expriment à l’égard des autorités (manifestations) s’en prend aux valeurs qui la fondent. Et c’est la « patrie des droits de l’Homme » qui se livre à ce dangereux exercice », rappelle Amnesty.

« L’année 2017 est une année d’importantes échéances électorales en France. Le risque est grand de voir des droits essentiels être remis en cause au nom de prétendues attentes de la population », ajoute l’organisation. « Amnesty International demande ainsi aux candidats de s’engager sur dix points relatifs aux droits humains en France, notamment le respect des libertés individuelles et l’accueil des réfugiés ».

Rapport annuel