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Rédigée par Denis Meuret, basée sur les résultats de Pisa, cette note met en avant le haut niveau d’indiscipline dans les classes françaises, une dimension qui nuit beaucoup aux résultats. Elle n’est pas sans lien avec deux autres traits que souligne D Meuret : les mauvaises relations enseignants – élèves et la faiblesse des relations avec enseignants – parents alors qu’une grande alliance autour de la discipline s’avère nécessaire…

« Un bon climat de discipline a un impact positif sur les possibilités d’apprendre, même si, comme c’est loin d’être le seul facteur qui influence l’apprentissage, certains pays où les élèves réussissent bien ont un indice pas très bon.. Un mauvais climat a un effet inverse: les élèves apprennent moins bien et ils sont plus souvent malheureux », explique D Meuret en se basant sur les résultats de Pisa.  » Dans tous les pays, le climat est plus dégradé dans le quart le plus « défavorisé » des écoles. Mais l’écart de discipline entre écoles favorisées et défavorisées en France est un des plus élevé des pays de l’OCDE (0,48 contre 0,24 de moyenne OCDE). Le climat est le plus dégradé de l’OCDE non seulement en moyenne, mais aussi pour les deux quarts les plus défavorisés, alors que, pour les quarts les plus favorisés on trouve tout de même un ou deux pays où il est pire », souligne -t-il.

Denis Meuret pointe aussi les mauvais résultats français pour les relations enseignants – élèves.  » Ici encore, la situation en France n’est pas satisfaisante (l’indice est pire qu’en France dans trois pays de l’OCDE seulement, les relations sont plus mauvaises dans les établissements où les élèves appartiennent aux catégories sociales défavorisées que favorisées) mais n’est pas catastrophique (70 % de réponses positives ne signalent pas des relations exécrables ; en outre, ce pourcentage de réponses positives a un peu augmenté entre 2003 et 2012 (+0,28 contre il est vrai +0,35 en moyenne OCDE ».

Par contre la situation est pire pour les relations enseignants – parents.  » Ce qu’on observe ici n’est donc pas une absence de relations entre parents et enseignants, mais, tout de même, des relations nettement moins fréquentes qu’ailleurs, alors, encore une fois, qu’on pourrait s’attendre à ce que parents et enseignants fassent front commun contre l’indiscipline des élèves en classe. Un tel front commun, dont les effets ne seraient sans doute pas miraculeux, aurait quelques chances d’être plus efficace que le recours massif à l’exclusion temporaire. »

La note