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Parmi les « éducations à », l’éducation civique se taille une part de lion. Dans la nouvelle revue Educations, Angela Barthes (Université Aix Marseille) réflechit aux outils curriculaires nécessaires.  » Devant le risque normatif qu’est susceptible de prendre le champ des « éducations à » à l’heure actuelle, et devant l’absence de recul critique qu’elles induisent dans leur caractère dominant sur les enseignants, apprenants, et généralement l’ensemble de la société civile, il est important de comprendre, d’une part, les mécanismes qui concourent à cet état de fait, et d’autre part, de reprendre conscience des moyens à mettre en œuvre qui permette de les contrer. Si l’on repose la question de départ « Quels curriculums faut-il pour contrer les dérives normatives vers une citoyenneté politique ? » il convient au moins de poser comme préalable qu’il n’existe pas une seule position (la dominante), et donc qu’il existe une pluralité de postures. Il est alors possible de mobiliser des outils adéquats (ici représentations sociales et analyses de contenus bibliographiques) pour les identifier, puis les faire connaitre. A partir de là construire des critères et des grilles de lecture permettant de clarifier les finalités et valeurs, identifier les controverses et ses enjeux politiques, permettent ensuite de se doter d’outils de clarification dans les élaborations curriculaires, de manière à ce que les « éducations à » soit des outils d’émancipation et non d’aliénation. Ce travail de clarification, en amont, de ce qui se passe dans la forme dominante en EDD, puis dans les enjeux des élaborations curriculaires, permet de poser les problèmes politiques des « éducations à », lesquelles, rappelons-le, posent des problèmes globaux de société ».

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