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« Les CP-CE1 dédoublés en REP et REP+, c’est bien, mais pas suffisant. Quid de la quantité innombrable d’élèves – de tous milieux – qui restent pendant des semaines ou des mois sans professeurs ? Mon inquiétude, c’est que ces classes à effectif réduit dans l’éducation prioritaire se réalisent parfois au détriment des autres écoles ». Dans Le nouvel observateur, l’ancien ministre de l’éducation nationale critique vertement les projets de JM Blanquer.  » Peut-on nous expliquer en quoi le dédoublement des classes est la solution optimale ? Je rappelle que les expérimentations menées en France ont montré que l’efficacité de la mesure dépendait beaucoup de la qualité des professeurs. Or, nombre des enseignants qui seront affectés dans ces classes n’ont reçu aucune préparation pratique à l’exercice de ce métier difficile ».

J Lang soutient aussi la semaine de 4 jours et demi..  » Je suis en effet hostile au retour de la semaine des quatre jours : c’est une régression, un non-sens pédagogique. Sur cette question, on se moque des gens et surtout des enfants. Le ministre nous parle de liberté redonnée aux communes mais, comme l’Etat n’exprime aucune préférence et ne mettra pas un sou pour soutenir le périscolaire, il est évident qu’à terme nous allons vers la généralisation des quatre jours. En France, le temps de l’école est déjà le plus court d’Europe. Toutes les analyses démontrent que les quatre jours et demi sont plus favorables aux apprentissages. Comment pourrait-il l’ignorer, lui, le féru d’études statistiques et de comparaisons internationales ? »

Enfin il vise la prochaine réforme du bac. « Réformer le bac, je ne suis pas contre. J’ai dit un jour que c’était un monument historique et qu’on ne pouvait pas le détruire. Mais un monument historique, ça peut se restaurer et se moderniser. A une condition : que cette réforme ne serve pas de prétexte à un nouvel étranglement de l’accès à l’enseignement supérieur mais soit un tremplin à une impérieuse révolution des lycées, sujet aujourd’hui absent des discours officiels ».

Dans le Nouvel Observateur