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« Qu’il soit proche ou lointain, réel ou imaginaire, urbain, rural ou naturel, le paysage nous environne, les humains s’y inscrivent et le transforment. » Le concours organisé par le SNUipp-FSU, en partenariat avec la BnF, la ligue de l’enseignement, le Café pédagogique et de nombreux éditeurs de littérature jeunesse, invite cette année les classes à explorer la notion de paysage au travers de cinq approches possibles à mixer ou à décliner à leur convenance : raconter le paysage, l’habiter, le transformer, le démultiplier, le ressentir… La réalisation de l’œuvre peut prendre toutes les formes, qu’elle soit graphique, photographique, audiovisuelle, sonore ou multimédia. L’inscription est ouverte.

Une aventure pédagogique

L’année dernière des centaines d’oeuvres très différentes, mêlant travaux d’écriture et expression artistique, de la maternelle aux classes spécialisées du collège, ont participé au concours. Le thème était Portraits pluriels.

Mais qu’est ce qui pousse les enseignants à participer ? Il y a bien sur la perspective d’une semaine de vacances offerte dans un centre de vacances. Mais le concours est surtout une grande aventure pédagogique vécue avec ses élèves.

Lauréate du premier prix l’année dernière, Anne-Laure Schorsch, professeure des écoles à l’école de L’Isle verte à Soustons (40), nous disait : « Chaque matin on commençait la journée par une vingtaine de minutes d’arts plastiques. C’est super. Comme chaque année, ce qui me motive c’est le défi de se creuser la tête pour trouver quelque chose qui réponde au concours ». Clémence Mesnard, lauréate d’un des seconds prix, a vu l’effet sur le groupe classe dans son école Rep. « On a essayé de voir ce qui nous relie, ce qui fait qu’on est ensemble et pas une simple accumulation d’êtres ».

Alors vous aussi n’hésitez pas à participer au concours. « On apprend tous les jours avec ces enfants », nous disait Véronique Viers, lauréate 2016. « Les résultats de ce projet, nous le voyons tous les jours dans la cour de récréation ». Alors n’hésitez pas !

Cinq approches

Cinq approches vous sont proposées : mixez-les et déclinez-les à votre convenance pour composer votre création de classe.

Transformons le paysage : une approche poétique

À la manière des artistes du Land Art, faites entrer l’insolite dans le paysage, introduisez des objets imprévus, jouez sur les changements d’échelle, inventez des paysages purement imaginaires par dessins, peintures, collages… Accompagnez vos créations de textes poétiques, de haïkus, d’aphorismes…

Démultiplions le paysage : une approche en série

Un même paysage au fil des mois et des saisons, un même cadre à diverses heures de la journée ou des années plus tard. On peut aussi rendre compte des variations du paysage au fil d’un itinéraire : le long d’une route, d’un fleuve, du trajet en train, ou jouer sur les séries thématiques…

Racontons le paysage : une approche narrative

Introduisons des personnages dans un paysage, ajoutons-y quelques péripéties, que se passe-t-il ? De quelle manière le cadre influence-t-il le scénario ? Le résultat pourra prendre la forme d’une bande dessinée, d’un roman-photo, d’un film d’animation…

Ressentons le paysage : une approche sensible

Regarder un paysage provoque à coup sûr des émotions. Et l’explorer, c’est entendre ses musiques, ses bruits, ses silences… C’est aussi le sentir avec tous ses éventails d’odeurs. C’est également le toucher dans toutes ses matérialités douces, âpres, rugueuses, froides… Et puis, un paysage se goûte en 1001 saveurs en fonction de sa géographie. Les réalisations multi-sensorielles, proposant des matières, des sons ou des odeurs, sont donc les bienvenues.

Habitons le paysage : une approche corporelle

Puisque l’homme s’inscrit dans le paysage et le transforme, jouons le jeu jusqu’au bout ! Projeter son corps dans le paysage, photographier son ombre comme une partie intégrante de la composition, laisser sa trace dans le sable, c’est encore une manière de s’inscrire corporellement dans le paysage. Une démarche qui peut aller jusqu’au point où, en jouant sur les zooms et les jeux d’échelles, le corps devient lui-même paysage

Des règles à respecter

Chaque classe inscrite au concours adressera son œuvre au SNUipp-FSU pour le vendredi 23 mars 2018. L’œuvre sera accompagnée d’une fiche A4 (recto-verso maximum) résumant la démarche pédagogique (pas de modèle prédéfini) : elle mettra en valeur la richesse du projet, l’implication des élèves, les éventuels échanges avec un ou des partenaires ou intervenants ou correspondants…

L’ambition du projet sera bien entendu variable selon l’âge des enfants et le niveau de la classe. Le jury examinera les productions selon 4 critères :

• L’inventivité, l’imagination dont les enfants auront fait preuve tant dans les écrits que dans les productions graphiques.

• L’intérêt des propositions développées en termes de réflexion sur le paysage, sur la relation de l’individu à celui-ci, sur ce qui peut le constituer jusqu’à sa représentation.

• La richesse du projet pédagogique réalisé avec les élèves.

• La qualité esthétique de l’objet produit.

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