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Le ministère envisage de scolariser les élèves de Saint Martin et Saint Barthélémy en Guadeloupe voire en métropole. Solidarité laïque annonce de premières actions sur le terrain et remet le 198 septembre de premiers chèques d’aide.

« Il convient de recréer le plus vite possible des lieux, des espaces, fut-ce dehors, fut-ce sous une tente, où des enfants, des adolescents peuvent aller, s’asseoir, avoir un maître, un professeur, des cahiers, des crayons, des livres…Donc il y a ce qui renvoie à l’aspect matériel, et ce qui renvoie au recensement des enseignants, à leur regroupement, à leurs paiements etc. Cela suppose des moyens, évidemment, mais parfois c’est très peu de chose ». Martine Storti, inspectrice générale, a essayé au début du siècle de créer un dispositif d’aide éducative d’urgence. Mais les restrictions budgétaires de l’ère Sarkozy ont vite enterré ce projet. L’éducation nationale doit donc inventer ses solutions sans mémoire des actions menées dans les catastrophes précédentes.

Selon le ministère,  » les élèves en année d’examen (Baccalauréat, CAP, BTS) ainsi que les élèves des lycées professionnels dont les plateaux techniques ont été endommagés seront prioritairement scolarisés dans des établissements de Guadeloupe et de Martinique. Les services du rectorat de la Guadeloupe travaillent à analyser les places disponibles et les possibilités d’hébergement (internat ou familles d’accueil) pour organiser l’accueil des élèves ». Pour les autres, le ministère envisage des tentes gonflables ou une scolarisation par le Cned, du moins quand électricité et internet seront revenus…

Saint Martin est une ile pauvre et nombre d’élèves vivant en bidonville ont tout perdu. Ce sont eux qui ont besoin d’une aide immédiate. Les quelques 900 agents de l’Education nationale vivant sur l’ile ont aussi été gravement touchés. Selon Gustave Byram, secrétaire régional Unsa Education, interrogé par Solidarité laïque,  » 50% d’entre eux ont demandé à être rapatriés et ceux qui restent ne sont pas forcément prêts psychologiquement à assurer les cours ».

Face à cette situation, Solidarité laïque, une association qui s’appuie sur les organisations du monde enseignant, s’est rendu sur place.  » En situation de post-urgence, comme nous l’avions expérimenté après le tsunami du Sri Lanka ou le tremblement de terre d’Haïti, il est important que les enfants puissent vite retrouver leur vie quotidienne », estime Roland Biache, le Délégué Général de Solidarité Laïque. « Les dons serviront à acheter du matériel scolaire, sportif et de loisirs aux enfants et aux jeunes et à financer des animations en attendant que les enfants retrouvent le chemin de l’école. Ce sera un souci de moins pour les parents qui ont tant à faire maintenant ».

Solidarité laïque remet les premiers chèques le 19 septembre. Mais la campagne de dons continue.

Solidarité laïque

Martine Storti en 2010

Le site de l’INEE

La politique ministérielle