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« L’éducation sera une priorité de nos assises », a déclaré le président de la République lors de son voyage en Guyane le 28 octobre. « Nous avons décidé d’investir dans l’immobilier, dans la création de nouveaux postes, dans l’adaptation aussi de nos méthodes parce que sur le plan éducatif, je veux que comme partout, on sache être innovant, on adapte les méthodes d’apprentissage. La lecture ne se fait pas pareil quand, à la maison, les parents ne parlent pas la langue française, quand il n’y a pas de livre. Et donc c’est là où ce qui est développé par le ministre, c’est-à-dire la méthode de devoir fait, prend tout son sens, où les internats d’excellence comme nous l’avons vu à Mari-Passoula, sont particulièrement pertinents ». Impulsée en 2010 par N Sarkozy et JM Blanquer, alors Dgesco, la politique des internats d’excellence visait à prélever une poignée d’élèves « méritants » de banlieue pour les extraire de leur quartier. Ces quelques couteuses réussites individuelles permettaient de supprimer des milliers de postes dans les quartiers de l’éducation prioritaire et de les regarder s’enfoncer. En 2014, cette politique a été infléchie et les internats d’excellence sont devenus « internats de la réussite ».

L’analyse de D Glasman en 2014