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 » Silhouette rigide, petites lunettes d’intello, phrasé clair, le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, secoue à tout va. Sorte de tornade qui déroute, voire brouille la lecture de sa politique. Quels école, collège et lycée veut-il façonner ? », interroge Marie Piquemal dans Libération. Pour répondre à cette question elle appelle sociologue, syndicaliste, pédagogue.

 » Il prétend s’appuyer sur les sciences mais, dans le même temps, il prend beaucoup de décisions sans aucun fondement scientifique – il a rouvert la possibilité de la semaine de quatre jours en primaire, alors que tous les chercheurs s’accordent pour la juger nocive aux apprentissages. Idem pour le redoublement », explique Philippe Meirieu.  » Progressivement, on voit se profiler son projet : le caporalisme dans le primaire et le libéralisme dans le secondaire. Une école primaire très encadrée où l’on enseigne les « bons contenus » avec les « bonnes méthodes » pour garantir une sorte de « socle identitaire », et l’autonomie des établissements ensuite, avec la concurrence instituée entre les élèves et entre les établissements. Je crains que ces deux perspectives ne soient des impasses ».

François Dubet voit au contraire dans Blanquer un vrai réformateur.  » Son projet est au contraire une rupture profonde. Si Blanquer va au bout de ce qu’il dit, c’est le cœur de l’institution scolaire qui en sera modifié. Il y aura un avant et un après Blanquer. Je pense notamment à la réforme du bac, que personne n’a réussi à mener jusqu’ici ». Quand Claude Lelièvre ne découvre qu’un politicien.  » Il n’a pas de projet pour l’école, il a une ligne politique. »

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Dubet

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