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« J’aimerais que vous disiez que je ne dis pas que les neurosciences sont la solution à tout et que j’ai une vision mécaniste de l’éducation. Ce serait un énorme progrès en matière journalistique ». C’est la réponse publique de JM Blanquer, très courroucé, à une question du Café pédagogique posée lors du colloque e-Fran le 11 janvier. A l’origine de cette colère la question du Café qui demandait s’il n’y avait pas deux poids et deux mesures entre l’argent investi dans e-Fran et ses neurosciences (22 millions) et celui mis dans la recherche en sciences de l’éducation très utile de R. Goigoux (30 000 €). A vrai dire la question ne visait pas JM Blanquer. Il n’est pour rien dans e-Fran un projet lancé par la ministre précédente que le Café avait critiqué vertement à l’époque, avec d’ailleurs exactement la même question, sans s’attirer une crise de colère ministérielle. Mais, au lendemain de l’investiture du conseil scientifique où il s’était emporté contre les sciences de l’éducation, et devant l’avalanche de critiques visant son conseil, le ministre s’est senti visé. Au point de donner un bel exemple d’autoritarisme . C’est une première dans un ministère qui devrait être ouvert au débat d’idées : dicter à un média ce qu’il doit écrire. On va rassurer nos lecteurs : à moins que ce gouvernement n’interdise la presse libre, nous continuerons à informer les enseignants et les acteurs de l’école en toute indépendance.

François Jarraud

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