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Quand vous n’avez rien à dire, que les décisions à prendre ne sont pas arbitrées ou se prennent ailleurs, comme sur l’apprentissage, faites un hackathon ! Le 23 janvier les deux chargés de mission sur la réforme de l’enseignement professionnel, la députée C Calvez et le chef étoilé R Marcon, ont animé un show au bénéfice d’un ministre qui a repeint l’avenir en rose. Mais rien de concret n’est sorti de la journée si ce n’est u doute sur le financement des lycées professionnels (L.P.).

Rose fluo

Prenez un lieu prestigieux proposé gratuitement : la bourse. Réunissez une soixantaine d’acteurs en prenant soin de mettre les syndicalistes tout au fond et les startups sur la scène. Convoquez quelques profs (pas trop), chefs d’établissement, inspecteurs. Invitez 2 ou 3 élèves et essayez de trouver des professionnels qui ont le temps de venir. C’est la formule du « hackathon » réalisé le 23 janvier à la Bourse de Paris en présence du ministre.

« La France de retour » qu’évoque C Calvez est incarnée par JM Blanquer. Le ministre va rester plus d’une heure dans l’événement. Surtout pour vendre l’avenir repeint en rose fluo.

Des Harvard du pro

« On veut un enseignement professionnel qui fasse envie… On doit réussir à faire des Harvard du professionnel ». Et JM Blanquer décrit « des grands campus très agréables avec une grande qualité de vie, tournés vers des métiers attractifs qui fassent envie aux élèves ».

Ce gentil délire associe la réalité des campus des métiers, qui n’ont pas attendu JM Blanquer pour exister, avec des investissements plus ou moins heureux. Sur ce terrain le ministère peut les souhaiter. Mais ce sont les régions qui les financent…

Mais quid du financement des LP ?

Quand on revient sur les enjeux de la réforme du professionnel, le ministre devient bien évasif.

La mixité des publics (apprentis et lycéens professionnels mélangés dans les mêmes classes), ce sera défini (dans les prochaines semaines à la faveur de la réforme de l’apprentissage menée par M Pénicaud » et lui même. Seule certitude, « on va développer l’apprentissage en LP ».

Le financement des LP a été attaqué par E Macron qui voulait réserver la taxe d’apprentissage aux apprentis. La taxe sera t elle encore versée aux LP ? « Probablement mais ça reste à définir dans le cadre de la réforme », répond le ministre, semble t il en retrait par rapport à des engagements plus positifs pris envers le Snuep Fsu.

F Jarraud

Quel avenir pour l’enseignement professionnel