Print Friendly, PDF & Email

S’il est un mot qui a largement fait le tour des Assises de la Maternelle c’est bien le mot « atsem ». L’acronyme n’est pas vraiment apprécié. Mais il a été prononcé par le président de la République le 27 mars. Francine Degond, administratrice du Collectif atsem pour les Hauts de France, fait le point sur les attentes de la profession.

Les engagements de Macron

« D’autres acteurs sont essentiels…, ce sont les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles, les ATSEM… Nous aurons besoin de toutes leurs compétences, de tout leur savoir-faire, car leur contact avec les enfants est dans la perspective que je trace, un trésor dont nous ne saurions nous passer ». Le 27 mars, E Macron, dans son discours sur l’école maternelle rappelle le rôle des Atsem et le décret pris peu d etemps avant les Assises. « Nous devons aller plus loin encore sur ce sujet, et avec les maires, avec l’ensemble des élus qui accompagnent l’Education nationale dans ce travail, permettre d’aller au bout, non seulement de ces reconnaissances mais de la formation, de la pleine reconnaissance financière, statutaire qui doit aller avec ce travail, et dont vous avez rappelé que certains de nos voisins ont su le faire ».

Un accueil réservé pour le nouveau décret

« Cet hommage on l’attendait », nous a dit Francine Degond, administratrice du Collectif atsem pour les Hauts de France. « E Macron considère que les atsem sont importants. C’est une vraie reconnaissance pour nous. Nous avons bien une place à coté des enseignants. L’atsem n’est plus la « dame de service » d’antan. Elle a évolué et a des connaissances. Ce sont les atsems qui accompagnent les enfants du matin jusqu’au soir. Ce sont les premiers animateurs. »

Le Collectif est pourtant plus réservé devant les nouveaux décrets. « Nous ne sommes pas très satisfaits du nouveau décret », nous dit F Degond. « Car notre role éducatif n’est pas assez reconnu. On voudrait une meilleure reconnaissance par les communes de ce rôle auprès des enseignants.

On veut avoir notre part dans l’éducation nationale, par exemple l’alignement de nos congés sur ceux des enseignants. On voudrait que les communes ne nous confondent plus avec les agents techniques. Nous faisons partie du médico social ».

Pour F Degond cette reconnaissance doit aussi passer par de la formation continue et une hausse des salaires. Les atsems touchent environ 1300 € par mois.

F Jarraud