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Selon le Snes de Lille, des modifications importantes des notes de candidats au bac S ont été faites par l’administration sans consultation des jurys dans trois lycées de l’académie de Lille. Le bruit fait dans les médias sur cette situation amène finalement le rectorat à convoquer à nouveau le jury le 9 juillet pour réexaminer les cas des candidats. Pour le Snes cet incident interroge le controle continu prévu au bac 2021.

« Au départ, il y a l’erreur d’un chef d’établissement d’un lycée de Maubeuge, centre d’examen, qui interdit l’usage des calculatrices durant les épreuves de sciences physiques, alors que partout en France, au même moment, tous les élèves de TS pouvaient utiliser leur calculatrice. Erreur ensuite du Rectorat à travers sa direction des examens qui n’envisage pas de faire composer à nouveau les élèves dans des conditions équitables, alors que c’était la solution la plus simple à ce dysfonctionnement », écrit le Snes. Selon lui, le 5 juillet « des dizaines de professeurs, examinateurs et correcteurs convoqués en jury de bac au lycée Wallon de Valenciennes ont eu la stupeur de voir leurs notes modifiées sur les relevés, sans que les jurys normalement souverains aient pu délibérer… Les notes ont été modifiées sans aucune autre logique qu’une logique comptable. Ces modifications, à notre connaissance, ont été effectuées de manière à ce qu’aucun des 200 élèves concernés ne soit « ajourné » ».

En fait la même interdiction de calculatrices s’est produit dans 3 lycées, les lycées Pierre-Forest de Maubeuge, Jean-Perrin de Lambersart et Sophie Berthelot de Calais. Le 7 juillet, devant le bruit fait par cette affaire, la rectrice de Lille a décidé de convoquer les jurys le 9 juillet pour réexaminer chaque cas.

« Le projet de réforme du baccalauréat, s’il devait être appliqué, ferait reposer l’examen pour 40% sur du contrôle local, organisé et évalué localement, dans chaque établissement », note le Snes. « C’est la porte ouverte à la multiplication des incidents de ce genre, et surtout au développement des tripatouillages indignes, sous des pressions diverses, tels que ceux qui viennent d’avoir lieu – alors qu’ils auraient pu être évités, très simplement ».

Communiqué

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