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L’annonce de la suppression de 1800 emplois à l’Education nationale a réussi à faire l’unanimité des syndicats, même si les arguments varient selon les organisations.

Moins de profs avec plus d’élèves

« L’éducation nationale devait jusqu’ici rester une priorité et on voit bien que ça ne l’est plus », explique F Rolet, secrétaire générale du Snes Fsu , sur FRanceInfo. « Le second degré est en expansion démographique, donc ça se résume très simplement, on va avoir moins de profs et plus d’élèves ». Sur le site du Snes, elle ajoute :  » En fait le Ministre compte sur les réformes pour permettre ces diminutions de moyens, par le biais des fusions d’académies, par le biais de la réforme du lycée qui augmentera le nombre d’élèves par classe du fait des enseignements communs et privera certains lycées de formations actuellement offertes ».

La FSU « dénonce ces suppressions d’emplois dans un contexte d’augmentation démographique. La « priorité au primaire » ne peut se faire par un redéploiement de moyens… C’est une nouvelle dégradation des conditions d’études des élèves et de travail des personnels que le Ministre programme… En annonçant la suppression de 400 postes de personnels administratifs, l’équivalent de l’effectif d’un rectorat, le Ministre éclaire le sens de la fusion des académies qu’il souhaite, de même la finalité budgétaire de la réforme de la voie professionnelle est crûment révélée avec les suppressions de postes d’enseignant-es ».

Vision comptable

 » La vision comptable a eu le dernier mot.. Dans ces conditions, comment invoquer avec les personnels l’École de la confiance ? », demande F Marchand, secrétaire général de l’Unsa Education.  » Le ministre veut mettre en œuvre de nombreux changements dans les lycées. Ils se feront donc avec des postes d’enseignants en moins. Où seront les marges de manœuvre nécessaires dans les moyens accordés aux établissements pour que ces réformes aient du sens pour les élèves et pour les personnels ? Conduire des réformes dans un contexte de suppressions de postes va créer des tensions dans les établissements et les services. »

Le Sgen Cfdt critique aussi ce budget.  » Cela signifie que la gestion, par exemple, des remplacements va se faire plus que jamais dans une tension forte : moins d’agents pour ajuster et faire correspondre moyens et besoins, moins d’enseignant.e.s disponibles pour les remplacements de plus de 2 semaines… Le travail des personnels administratifs est essentiel au bon fonctionnement du système éducatif. S’il se confirme que 400 postes sont supprimés, cela revient à annuler en un an toutes les créations de postes du quinquennat précédent ».

Illusions perdues

 » Jeudi dernier, lors d’une rencontre sur les évolutions territoriales et la fusion programmée des académies, il nous a été affirmé que cette réforme n’avait pas pour objectif de permettre des suppressions de postes administratifs… ce matin le ministre annonce plus de 400 suppressions sur ces postes ! », remarque la Cgt Education. « Le ministre n’a pas besoin de créer un « observatoire du pouvoir d’achat des enseignants », la CGT veut bien lui communiquer les chiffres… »

Ce n’est pas mieux chez les parents d’élèves.  » Le gouvernement en place nous fait croire depuis des mois qu’il fait de l’éducation, sa priorité. Illusion au vu de ses décisions concernant les créations de postes pour la justice et l’intérieur », déplore la Fcpe.

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