Print Friendly, PDF & Email

La nouvelle version des programmes d’EMC de 2de et 1ère , mise en ligne par le Snes, propose des modifications sensibles. Le projet de l’année devient facultatif et la nouvelle mouture remet en avant le débat argumenté. Des modifications ont lieu aussi dans les objets d’étude.

Le « projet de l’année » facultatif

Décidément l’EMC aura beaucoup voyagé, d’une version à l’autre des programmes, pour revenir pratiquement aux pratiques existantes.

La nouvelle version, qui devrait être définitive, ne mentionne plus de travail sur les représentations des élèves.  » Le professeur peut développer un « projet de l’année ». Celui-ci s’effectue en classe mais peut devenir un projet qui se concrétise également en dehors de la classe », alors que le projet était obligatoire et la clé de voute de la version antérieure.

A cette place la nouvelle version remet le débat argumenté et les exposés : « les démarches pédagogiques choisies (études et/ou exposés et/ou discussions argumentées ou débats réglés) favorisent l’approfondissement de la réflexion ». Ces pratiques sont traditionnelles en EMC.

Le projet de l’année reste possible et sa restitution n’est plus obligatoirement le bon vieux dossier mais est laisse « à l’appréciation du professeur ».

De sujets d’étude très traditionnels

Les grands axes du programme de 2de ne changent pas mais le programme propose maintenant des notions à acquérir et modifie la liste des sujets d’étude. Là on retombe sur des sujets très traditionnels : étude de lois patrimoniales, étude des grands hommes, des locataires du Panthéon, des institutions européennes et françaises : autant de pratiques qui transmettent une citoyenneté congelée.

Le même aspect rétro se retrouve dans le programme de première.  » Le professeur s’attachera à mentionner quelques figures de femmes et d’hommes engagés » en est un exemple. Le programme invite à des exposés ou débat argumenté comme en 2de. Et là aussi le projet de l’année devient facultatif.

Après pas mal de déambulations, l’EMC revient à des pratiques traditionnelles correspondant à ce qui se fait dans les classes depuis des années avec les professeurs d’histoire-géographie. On reste à mi chemin entre des pratiques purement scolaires et la découverte d’une citoyenneté active , le professeur ayant davantage de choix.

F Jarraud

Le programme