Print Friendly, PDF & Email

« Il n’est pas question de céder à des pressions de la rue ». A peine la crise des gilets jaunes semble t-elle se réduire que JM Blanquer ne parle plus d’agir sur ses réformes mais annonce de la fermeté. Il nie la crise lycéenne et annonce des mesures nouvelles. JM Blanquer a fait le tour des plateaux télévisés ce week end, le 15 sur LCI et le 16 sur Europe 1 et Cnews. Il s’est exprimé sur la crise des lycées et les mesures du plan violence, annonçant des amendes pour les familles.

Sur LCI comme su Cnews, JM BLanquer a tenu le même discours sur la crise lycéenne. Pour lui, « la manifestation lycéenne est liée à celle des gilets jaunes ». Elle n’a rien à voir avec ses réformes et leur entrée en phase de réalisation. « La réforme du bac et du lycée a recueillie un assentiment assez large », déclare t-il sur Cnews, oubliant peut-être les votes très négatifs du Conseil supérieur de l’éducation sur chacun de ces textes… « Toutes les enquêtes montrent une approbation massive des lycéens ». Il entend maintenant consulter « la démocratie lycéenne » à travers le Conseil national de la vie lycéenne qu’il réunit lundi 17 décembre. Ce conseil, même s’il est élu selon une formule qui affaiblit l’influence des organisations lycéennes et s’il sur représente les petites académies, pourrait quand même lui réserver quelques surprises. JM Blanquer a confirmé l’arrivée des propositions de spécialités dans les lycées mardi.

Le ministre s’est exprimé aussi sur le plan violence, interrompu par les événements. « Le plus important c’est une solution pour les élèves perturbateurs », a-t-il déclaré. JM BLanquer a parlé « d’établissements spécialisés », c’st à dire leur mise à l’écart, une solution dont le coût semble hors de portée pour le gouvernement. Le ministre a été plus prolixe sur la responsabilisation des familles. « Parfois il y a des carences éducatives… J’annoncerai des mesures dans quelques temps mais mes options sont claires ». JM Blanquer a précisé ces options : « la possibilité est sur la table d’une amende par exemple s’il n’y a pas de respect de l’obligation éducative. Par exemple un adolescent qui dégrade le mur du collège il est normal qu’il répare… la famille doit être responsabilisée ».

Ce système existe depuis des années en Angleterre pour les parents d’élèves décrocheurs. Les chiffres 2017 montrent une inefficacité totale de cette mesure. Le montant des amends n’a cessé de grimper passant en moyenne de 176 à 200 livres depuis 2011. 8 parents ont même été condamnés à de la prison en 2017. Malgré tout l’absentéisme n’a cessé d’augmenter passant de 12 000 à 20 000 cas depuis 2011.

Sur LCI

Sur Cnews

Amendes au Royaume Uni