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L’idée avait déjà été émise avant 2012. Elle revient aujourd’hui dans l’académie de Créteil. Trésorière du Snes, Charlotte Parayre nous signale le mouvement des enseignants du lycée C Delbo de Dammartin en Goèle (77) contre la réforme du lycée. « Nous avons été réunis pour une réunion d’information sur la réforme le 30 novembre 2018. Notre proviseur nous a alors proposé d’organiser des cours en amphithéâtre dont la capacité totale est de 140 élèves. Nous avons été très étonnés de cette proposition et avons massivement rejeté cette idée ». Cette proposition n’a pas été lancée seulement localement. Lors du groupe d etravail académique sur la réforme du lycée, le 18 décembre, le rectorat aurait validé cette pratique.  » Le rectorat a confirmé que cette possibilité pourrait être envisagée avec l’accord des équipes pédagogiques ». Mais comme le souligne le Snes, « cette proposition sera source de chantage : pour pouvoir bénéficier de cours dédoublés, il faudra regrouper les classes afin de pouvoir financer sur notre marge d’autonomie, les spécialités et options qui pourraient être choisies par nos élèves ». Selon le Snes dans l’académie « le nombre de divisions correspondra au nombre d’élèves d’un niveau divisé par 35 et arrondi au point supérieur » avec « un certain nombre d’heures seront affectées par division ». Dans ce cadre chaque lycée décidera du seuil du maintien ou non d’une spécialité. « Ce sera un choix local : dépenser des heures pour une spécialité peu remplie ou utiliser ces heures pour autre chose ». La disparition des filières entraine finalement celle des classes au profit de groupes informels mais constitués de 35 élève spour une gestion maximale des enseignants.