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« Pour mieux piloter, l’analyse de la situation ne peut se suffire des statistiques de résultats des élèves comme le propose la gouvernance par les nombres, il faut aussi bien connaître ce qui se passe dans les académies, départements, circonscriptions, écoles et classes et le partager honnêtement », écrit Marc Bablet dans un nouvel article de son blog sur le pilotage du premier degré.  » La domination de la gouvernance par les nombres depuis les années quatre vingt dix a fait beaucoup de mal à la réflexion pédagogique et éducative, la résumant souvent à des comparaisons de nombres, là où il faut construire des hypothèses explicatives. Il faut notamment disposer d’une analyse du travail réalisé actuellement véritablement par l’ensemble des acteurs sur tel ou tel sujet d’intérêt national ». M Bablet réfute le mythe entretenu autour des évaluations de CP.  »

« Contrairement à ce que préconise actuellement le niveau national sur EDUSCOL, il ne s’agit pas de permettre la personnalisation des enseignements. Je ne crois pas possible qu’un enseignant établisse un programme de travail par élève même dans les CP à 12, en outre je ne trouve pas cela souhaitable. La logique de personnalisation repose sur l’idée que l’élève apprend seul dans un échange individuel avec le maître or nous savons bien que ce n’est pas ainsi que les choses se passent à l’école ni d’ailleurs en dehors de l’école. Il y a sur ce sujet des travaux très intéressants conduits par le GFEN . Ce qu’il s’agit de construire avec les évaluations pédagogiques, c’est une bonne représentation des besoins des élèves qui permettra de concevoir les activités de manière à ce que chacun y trouve ce dont il a besoin dans une dynamique collective. Il faut pour cela non seulement les résultats des évaluations mais la bonne compréhension des difficultés rencontrées par les élèves pour y répondre. Cela plaide pour que deux maîtres travaillent ensemble l’un qui assure la passation et l’autre qui observe les élèves au travail ».

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