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« La réforme permet au contraire de compenser les inégalités. Nous avons implanté certains enseignements de spécialité dans les lycées les plus défavorisés ». Dans une double page du Journal du Dimanche du 3 février, le ministre de l’éducation nationale peut à loisir défendre sa réforme du lycée sans aucun regard critique si ce n’est dans les propos même du ministre. Car comment à la fois assurer qu’on combat les inégalités et « en même temps » rappeler que l’on défend toutes les filières élitistes dont la composition sociale est très favorisée ? Un bel exemple en est donné par les futurs établissements internationaux créés pour les enfants de cadres internationaux mais où le ministre « s’engage à ce qu’ils soient mixtes ». Le ministre affirme que « 92% des lycées proposent au moins 7 enseignements de spécialité.. auparavant seuls 84% des lycées offraient les trois séries » comme si les deux termes étaient comparables. Les trois séries c’est 100% de choix , 7 spécialités ce n’est qu’une partie modeste des spécialités proposées. Ce n’est pas par hasard que la réforme prévoit de faire suivre dans un autre lycée des spécialités, solution impossible sur de nombreux territoires. Mais le ministre affirme aussi que « les dédoublements des CP et CE1 ne se feront pas au détriment des autres niveaux »… On retiendra donc de cet article que la réforme du lycée a besoin d’un effort de promotion…

Dans le JDD