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Le comité technique ministériel du 21 février n’est pas venu à bout des textes destinés à la réforme de la formation des enseignants. Notamment, l’administration a dû reprendre le référentiel « Former aux métiers du professorat et de l’éducation au XXIe siècle », le texte contenant de trop nombreuses imperfections . Ce texte avait pourtant été promis aux députés pour cette semaine par le ministre. Un arrêté de réforme du master Meef définit les grandes lignes de la réforme. Vous le trouverez en fin de cet article.

Cet arrêté fait référence au référentiel pour le contenu des formations. Il précise qu’il y a 4 master MEEF : 1er degré, 2d degré, encadrement éducatif et ingénierie de formation. Il définit une formation étendue aux 3 premières années d’exercice : « Après la titularisation, des dispositifs de formation visant la consolidation des compétences professionnelles référencées en annexe peuvent être proposés durant les trois premières années d’exercice ».

La formation s’appuie largement sur des professeurs de terrain : dans les équipes de formation on compte « pour au moins un tiers du potentiel d’heures d’enseignement, des professeurs des premier et second degrés ou des personnels d’éducation exerçant en établissement public local d’enseignement ou en école ». Une mesure qui peut sembler à priori positive mais qui pourrait aussi faire monter en Espe des enseignants conformes et soumis à l’autorité hiérarchique pour encadrer à moindre coût les futurs enseignants. La volonté de contrôle des Espe par le ministre (par exemple par la nomination de leurs directeurs et l’imposition d’un référentiel commun) a été affirmée par la loi Blanquer.

La formation est définie par une alternance en M2 entre les cours en Espe et des stages en classe. « Le cursus de master « MEEF » intègre des stages d’observation et de pratique accompagnée, des périodes d’alternance et des temps d’analyses de pratiques en milieu scolaire diversifiées et dans le champ de l’éducation et de la formation. Les écoles et établissements scolaires d’accueil constituent des lieux de formation permettant aux stagiaires d’ancrer leur formation dans des pratiques professionnelles, plus particulièrement durant le stage en alternance. » En M2 les futurs enseignants sont en stage de responsabilité.

N’est ce pas beaucoup demander à des personnes qui ne seront plus fonctionnaires stagiaires mais de simples étudiants ?

L’arrêté

La réforme de la formation