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« L’école ayant cette faculté mystérieuse de fabriquer sa propre amnésie, il n’est sans doute pas inutile de retracer une petite histoire de la répression politique des enseignants que l’on dit si protégés et privilégiés ». Laurence de Cock s’y attelle dans un bel article de son blog.  » Tout cela permet de poser dans de meilleurs termes les enjeux soulevés par l’article 1 de la loi Blanquer. Car en réaffirmant la nécessaire exemplarité des enseignants, elle les cantonne au rôle d’exécutants. Elle minimise leurs expertises professionnelles et sous-estime leur attachement à la démocratisation scolaire que certains peuvent estimer fragilisée par les mesures ministérielles en cours. Ce faisant, elle les exclut sans sommation de la discussion sur le métier et ses finalités, et affaiblit au passage l’institution. Ce qui se joue en creux n’est donc pas réductible à la liberté d’expression des enseignants mais met en jeu leur droit à la politisation, à savoir leur possibilité d’articuler leurs engagements et leurs identités et pratiques professionnelles comme une condition du bon fonctionnement institutionnel et non comme un frein ».

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