Print Friendly, PDF & Email

 » La concertation « Ensemble pour une École inclusive », conduite auprès des parents, des associations, des AESH et des représentants des personnels enseignants et d’encadrement, a montré que les attentes restent fortes. Elle a confirmé que des progrès doivent être accomplis pour que l’École inclusive soit pleinement effective ». Ces progrès la circulaire les demande aux enseignants alors que l’administration met en place les PIAL pour mutualiser les AESH et en limiter le nombre.

L’objectif de gestion de la circulaire est pleinement assumé. Le texte crée dans chaque département un service Ecole inclusive dont la mission est la gestion des AESH. Pour la rentrée les PIAL sont annoncés dans 2000 collèges, 300 circonscriptions et 250 LP. Les cellules organisent ces PIAL dans chaque département. Les Pial sont gérés par les IEN et les chefs d’établissement qui auront cette charge en plus.

Les Pial sont la réponse trouvée par le ministère à la montée rapide du nombre d’accompagnants demandés par les commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées qui prescrivent les Pials mais n’ont pas à les payer. C’ets aussi une réponse à la crise de recrutement des AESH compte tenu des conditions qui leur sont faites. Dorénavant les CDAPH ordonneront un accompagnement et celui ci sera géré par les Pial en fonction des ressources disponibles. On passe du droit à l’accompagnement à al gestion par l’éducation nationale de ce droit. Cette révolution dans la gestion a été présentée de façon très claire au Sénat en mai 2018.

La circulaire impose aussi aux enseignants, déjà désarmés face à la montée du nombre d’enfants à besoin particulier en classe, des charges déjà souvent assumées mais qui deviennent obligatoires. En guise de formation il e st stipulé que  » Dans chaque école et établissement scolaire, les réunions de pré-rentrée seront mises à profit par les IEN et les chefs d’établissement pour délivrer une information aux équipes éducatives en matière de scolarisation des élèves en situation de handicap. » Les académies proposeront des formations mais aucun volume de formation n’est défini par le texte. L eministère annonce une plate forme avec de la documentation pédagogique, ce qui confirme sa politique sur la formation…

« Afin de reconnaître le temps nécessaire aux enseignants du premier degré pour dialoguer avec les parents et responsables légaux, ainsi qu’avec les personnels médico-sociaux le cas échéant, quand un ou plusieurs élèves en situation de handicap sont scolarisés dans une même classe de l’école primaire, un volume horaire de 6 heures est pris sur les 48 heures relevant des obligations réglementaires de service ». Le cadeau ne cout epas grand chose à l’administration.

Pour les enseignants du second degré par contre il n’y a rien : « Les enseignants du second degré échangeront avec les parents de l’élève en situation de handicap qu’ils accueillent dans leur classe afin de proposer les adaptations pédagogiques les plus pertinentes au regard des besoins de l’élève ».

Un second texte s’attache à la gestion des AESH : cadre du contrat, rémunération etc.

Au final, la circulaire pour l’école inclusive augmente les charges des enseignants, se décharge des formations nécessaires par une plateforme et gère de façon plus économique l’école inclusive.

La circulaire

Circulaire de gestion des AESH

Au Sénat en mai 2018