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 » Il est inacceptable qu’une inspection puisse être menée d’un jour à l’autre. Il est inacceptable qu’un-e enseignant-e contractuel-le se fasse évaluer sur les mêmes bases qu’une personne titulaire, sans n’avoir jamais reçu de formation. Il est inacceptable qu’on lui demande d’appliquer un modèle standard de pédagogie dans chaque nouvelle classe, dans chaque nouvel établissement, alors que la précarité et la multiplicité des contrats à l’année ne lui permettent pas de développer sereinement des outils pédagogiques différents, surtout dans les classes les plus difficiles. Le personnel enseignant contractuel ne doit pas subir d’intimidation de la part de la hiérarchie de l’éducation nationale ». Nail El Am, professeure contractuelle en lycée professionnel s’est fait sèchement remerciée sans obtenir de réelle justification par l’éducation nationale. Elle raconte ce parcours dans une institution qu’elle dénonce comme maltraitante. « Le pouvoir règne, et l’inspection détient la possibilité de rompre l’estime, la carrière, les désirs de quelqu’un. En une fraction de temps, sans préavis. Les élèves ont peur des professeurs, les professeurs ont peur des inspecteurs, les inspecteurs ont peur des recteurs, les recteurs ont peur des ministres. Chacun est sous-tutelle de l’autre, et s’en trouve fragilisé ».

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