Print Friendly, PDF & Email

A quelques semaines de l’élection municipale, des élus de Génération.s et des acteurs de l’école lancent un programme pour les collèges parisiens.  » Les familles parisiennes attendent donc beaucoup du collège. Or Paris, bien qu’elle soit la ville la plus richement dotée en moyens éducatifs, est aussi la ville avec la plus forte ségrégation scolaire. La proportion de catégories socioprofessionnelles défavorisées varie ainsi de 0,3% dans le collège le plus favorisé à 63% dans le collège le plus défavorisé. Les contrastes sont particulièrement frappants entre des collèges parfois distants de moins d’un kilomètre. Ils sont liés pour une moitié à la ségrégation socio-résidentielle (beaux quartiers vs quartiers populaires) et pour l’autre à l’évitement vers le privé (les collèges privés ne comptent que 3% de catégories socioprofessionnelles défavorisées, contre 24% dans les collèges publics). Cette ségrégation scolaire si forte n’est plus admissible », écrivent les signataires de cet appel pour la mixité scolaire à Paris. Ils proposent de « passer à la vitesse supérieure » :  » défaisons les secteurs-ghettos en nous appuyant sur la concertation et sans reculer devant des changements d’ampleur : sectorisation discontinue, prise en compte des temps de trajets, secteurs multi-collèges… » Ils demandent la création d’un « véritable service périscolaire municipal pour renforcer l’accompagnement des jeunes » au collège avec un adjoint éducatif et des assistants dans chaque collège pour accompagner les élèves les plus fragiles. Cet appel est signé d’élus de Génération.s (G Balas, L Touzet, Y Contassot) et de militants pédagogiques comme Philippe Pradel, ancien proviseur de Paul Bert à Paris. Mais peut-on avoir une politique de mixité scolaire sans le soutien de l’Etat ?

L’appel

Mixité scolaire à Paris : le colloque de mai 2019