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Une lettre publiée au BO du 12 septembre définit le programme des inspections générales de l’éducation nationale. Celles ci vont fusionner au sein d’un service unique et la lettre concerne aussi l’enseignement supérieur et la Jeunesse. Le programme suit les réformes impulsées par le ministre : évaluations nationales, instruction à 3 ans, réforme du lycée et du lycée professionnel. Mais on relève aussi des points nouveaux au programme annonçant peut-être de nouvelles politiques comme la diffusion des EPLEI.

Devoirs faits et les réformes

Ainsi il n’est pas surprenant de voir le dispositif Devoirs faits faire l’objet de nouvelles notes d’étape en 2019-2020. Le ministre met souvent son dispositif en avant dans les médias. Mais il n’a pas publié les rapports précédents. On sait par le principal syndicat de personnels de direction que ça ne se passe pas bien. La première année seule une frange marginale des collégiens y avaient eu accès le dispositif ayant été annoncé sans tenir compte, par exemple, des transports scolaires. A cette rentrée, selon le Snpden, le dispositif n’est pas assez financé dans la majorité des collèges. Il y a donc un grand écart entre les déclarations et le terrain, que l’Inspection pourra mesurer.

Les Lettres et les Rased

Le programme annonce un rapport sur l’enseignement des lettres : bilan et perspectives, alors même que les programmes du lycée viennent d’être revus. Le rapport pourrait donc concerner davantage le collège.

Une autre nouveauté c’est l’annonce d’un rapport d’évaluation des Rased. Ce dispositif a perdu de nombreux postes et le ministère le laisse juste en sursis alors que c’est le seul outil dont dispose l’enseignement primaire pour faire face aux difficultés graves des élèves. Un peu comme si la »réponse à l’intervention » des évaluations nationales devaient régler ces difficultés.

Quel avenir pour les EPLEI ?

Enfin le programme évaluera aussi les nouveaux EPLEI, la nouvelle filière parallèle d’éducation crée par la loi Blanquer pour les familles favorisées. Et la rédaction du programme n’est pas rassurante.  » L’IGÉSR assurera une mission de suivi de la mise en place des EPLEI pour une diffusion de l’ouverture à l’international dans l’ensemble du système éducatif qui prenne en compte les enjeux d’équité sociale et d’équilibre territorial ». Cette rédaction confirme le risque de voir les EPLEI ne pas se limiter à une poignée d’établissements mais être implantés dans des établissements existants, généralisant l’éclatement du système éducatif.

F Jarraud

L eprogramme

EPLEI l’école à deux vitesses