Print Friendly, PDF & Email

A quelques mois des jeux olympiques, l’administration de l’éducation nationale semble ignorer le cas des lycéens sportifs de haut niveau. C’est ce que dénoncent des enseignants des sections sportives d’Albertville, Moutiers, Villard de Lens et Passy. « Les élèves skieurs/snowboarders des Pôles France-Espoirs ont une scolarité aménagée (première et terminale en 3 ans au lieu de 2 ans) qui leur permet de mener à bien leur double projet sportif et scolaire. La promotion inscrite depuis 2018 dans les filières S et ES (et donc non concernée par la réforme) passera son Bac en juin 2021, ce qui tombe la même année que le premier nouveau Bac réformé », écrivent-ils.

 » La réforme du baccalauréat et du lycée est entrée en vigueur, simultanément en seconde et en première, à la rentrée de septembre 2019 or les élèves concernés terminent actuellement leur année de première et entameront leur année de terminale après les vacances de Toussaint (ainsi, l’horaire de Français peut être réparti entre le français et la philosophie, les choix de spécialités au sein des filières S et ES ont été faits et les cours, dans ces spécialités ont débuté…). La préparation des élèves aux épreuves du baccalauréat 2012 pour lequel ils se sont inscrits a débuté en septembre 2018. L’ampleur de la réforme rend impossible l’adaptation précipitée d’élèves de première inscrits dans des séries S ou ES en terminale « réformée ». La nouvelle structure, d’abord, qui abolit les filières et impose des choix de spécialités, ne peut s’adapter aux élèves entrant en terminale. Il leur manquera nécessairement le programme fait en année de première, que leur calendrier ne permet pas de rattraper ».

Pour les enseignants il n’est pas possible d’aménager une transition vers le nouveau bac compte tenu de leur emploi du temps sportif. Or l’administration aurait décidé qu’ils doivent passer le nouveau bac. Interrogé par le Café pédagogique, le ministère reste coi. L’esprit 2024 ne souffle pas rue de Grenelle ?